Crédits photo : Bestimage
« On a jamais eu autant besoin et envie de danser. Je pense que c'est presque une réaction à l'époque dans laquelle on vit » nous confiait Clara Luciani en interview. Et elle n'avait pas tort. Quelques mois après son quadruple triomphe à l'Olympia, la chanteuse se produisait hier soir au Zénith de Paris. La première de ses trois dates ultra complètes dans une salle parisienne où elle doit désormais se produire pour répondre à l'énorme popularité qu'elle rencontre depuis quelques années. C'est bien simple, il n'y avait pas une seule place de libre dans les gradins ou la fosse bien compacte ! On aurait préféré la revoir dans l'écrin plus intimiste du boulevard des Capucines, où elle avait donné un superbe concert en avril 2019, mais son succès tant mérité lui permet aujourd'hui de voir grand. « Je rêve pince-moi pour croire » chantait-elle dans "Nue". Pourtant ce sont bien 6.000 fans et fêtards de tous âges (dont beaucoup d'enfants) qui se sont donnés rendez-vous au Zénith pour (re)découvrir l'artiste incontournable de la scène musicale française actuelle.
Faire grimper la température... petit à petit !
Enfin, tout du moins c'est son ombre cachée derrière un large rideau que les fans parisiens découvrent en premier, sur les battements de "Coeur" au sens propre comme au figuré. Une fois tombé, le rideau dévoile donc Clara Luciani, en habit de lumière et entourée de ses quatre musiciens, trois choristes (dont l'une faisait là sa dernière date puisqu'elle s'apprête à accoucher) et d'un décor 70's à l'image de l'univers de son superbe deuxième album. Souriante, l'artiste répète ô combien elle est heureuse de nous voir « beaux » et surtout « démasqués ». La réponse du public est aussi forte qu'immédiate. D'autant plus qu'elle troque sa timidité pour aller haranguer les premiers rangs au son de son dernier single "Amour toujours" ou de son tube "Nue", chanté pour faire grimper la température.
Une température qui va pourtant redescendre d'un cran pendant la demi-heure qui suit. Comme lors du show d'Angèle dans la même salle en 2019, Clara Luciani se lance dans un long tunnel de ballades ou de titres plus langoureux. Certes les "Mon ombre", "Les fleurs" ou "Monstre d'amour" du premier album gardent leurs sonorités électriques et fonctionnent toujours aujourd'hui, mais un petit up tempo pour remotiver les troupes n'aurait pas été de refus. Durant "Sad & Slow", elle raconte même une histoire « comico-tragique » sur le public de son concert marseillais qui a confondu Julien Doré avec... son bassiste Pierre, étant donné leur ressemblance capillaire. On vous laissera apprécier la totalité de l'histoire, très amusante, si vous allez la voir sur scène !
"Il faut que ça bouge"... Et ça a bougé au @Zenith_Paris avec @claraluciani 🙌 pic.twitter.com/2ziWZ65r7w
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Un quatuor gagnant et un public en feu
La venue d'Alex Kapranos du groupe Franz Ferdinand pour le duo "Summer Wine" permet malgré tout de relancer la machine disco. Debout dans les gradins ou en fosse, le public accueille avec joie les parfaites chansons "Tout le monde (sauf toi)" et "Le chanteur", avant que Clara Luciani n'enchaîne avec une énergie folle ses quatre tubes emblématiques : "La baie" façon "Claraoké", puis "Le reste", "La grenade" et "Respire encore" sur lesquels les 6.000 spectateurs s'époumonent et dansent à fond. Sa bande-son du déconfinement, magique et irrésistible, prend donc tout son sens sur scène même si on aurait aimé qu'elle fasse durer un peu plus le plaisir en rallongeant ces quatre pépites, idéales en live.
.@claraluciani fait grimper la température au @Zenith_Paris avec "Le reste" 🔥 pic.twitter.com/lkUh6UzbgV
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En guise de rappel, Clara Luciani, ovationnée comme jamais, ralentit le rythme avec la ballade "J'sais pas plaire" illuminée par les lumières de milliers de smartphones, avant d'offrir un dernier tour de piste avec "Ma soeur" puis une superbe reprise du "I Feel Love" de Donna Summer francisée sous le nom "C'est l'amour". Et c'est finalement le bien nommé "Au revoir" qui scellera la séparation entre Clara Luciani et ses fans... En 1h40, elle aura donc offert à un public très motivé un concert dansant et résolument libérateur, malgré un petit passage à vide en son milieu. Mais la simplicité et l'énergie communicative d'une chanteuse qui n'en revient pas de jouer devant autant de monde touche. Et en plein coeur !
Quand @claraluciani transforme le @Zenith_Paris en piste de danse avec son "Claraoké" 💃 pic.twitter.com/vaKkKpr7xk
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Setlist du concert de Clara Luciani
Coeur
Amour toujours
Nue
Les fleurs
Bandit
Comme toi
Monstre d'amour
La place
Mon ombre
Dors
Sad & Slow
Summer Wine (avec Alex Kapranos)
Tout le monde (sauf toi)
Le chanteur
La baie
Le reste
La grenade
Respire encore
Rappel :
J’sais pas plaire
Ma soeur
C'est l'amour (version francisée du "I Feel Love" de Donna Summer)
Rappel 2 :
Au revoir