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« Je te donne mes notes, je te donne mes mots / Quand ta voix les emporte à ton propre tempo »... Les inoubliables paroles du tube "Je te donne" résonnent à nouveau sur "L'Héritage Goldman", album de reprises célébrant l'oeuvre intemporelle de Jean-Jacques Goldman qui est disponible depuis aujourd'hui dans les bacs. Derrière cette idée ? Erick Benzi, proche collaborateur et ancien arrangeur de la personnalité préférée des Français. Il a souhaité redonner un nouvel éclat à des chansons connues de tous comme "Il suffira d'un signe", "Là-bas" ou "Puisque tu pars", en invitant les soeurs Camille et Julie Berthollet aux arrangements, le Choeur gospel de Paris et de jeunes talents comme Marghe, la gagnante de "The Voice" saison 10, Cyprien, Lilian Renaud, Mentissa, Tomislav Matosin ou Mary Cooper. « La star, pour moi, c'est les chansons. Si on prend des chanteurs trop identifiés, ils vont phagocyter le projet » explique à BFM TV Erick Benzi, qui n'a pas voulu faire un "Génération Goldman" bis mais a tout de même convaincu un poids lourd de participer à l'aventure : Michael Jones.



Lié d'amitié avec Jean-Jacques Goldman depuis leur rencontre à la fin des années 70, à l'époque où le célèbre chanteur français faisait partie du groupe Taï Phong, le musicien britannique présente sur l'album une reprise soul de "Je te donne", morceau mythique resté numéro un du Top 50 pendant huit semaines consécutives en 1985. Et celui-ci ne boude pas son plaisir de fredonner cet air près de 40 ans après sa création ! « Les chansons, il faut qu'elles vivent. Mais il ne faut pas rater la nouvelle version, et ce n'est pas si facile que ça. Surtout "Je te donne", qui est une chanson difficile à faire autrement. (...) Quand Éric est venu en me disant qu'il voulait faire une version gospel, j'ai dit "chiche" » raconte l'artiste au micro de BFM TV.

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"Les chansons appartiennent au public"

Problème, le projet sur lequel Marina Kaye reprend "Pas toi" est décrié par quelques puristes depuis que Jean-Jacques Goldman en personne a expliqué n'y être « en rien impliqué » dans le JDD. « Les albums de reprises sont les visions de leurs auteurs. Concernant tous les livres, spectacles, disques, émissions, aucun n'est à mon initiative et je n'ai participé à aucun. Si cela arrivait, je le dirais clairement, bien entendu » a fait savoir l'ancien patron des Enfoirés. Michael Jones balaie toutefois les critiques d'un revers de la main. « Ça fait plaisir, parce que ça va faire vivre la chanson autrement. Ça fait déjà longtemps que Jean-Jacques a arrêté de faire de la scène » rappelle-t-il à juste titre, fier de faire découvrir, peut-être, ce titre à d'autres générations : « Depuis 20 ans, je la fais avec le public, mes camarades musiciens ou des artistes féminines. C'est une chanson qui est faite pour être chantée à plusieurs, donc c'est une chanson idéale pour faire des duos. J'en profite dès que je peux ».

"Il va forcément écouter le disque"

A-t-il eu l'aval de Jean-Jacques Goldman pour ce projet ? « On n'en parle pas. Mais j'ai confiance en Erick, je sais qu'Erick ne trahira jamais les chansons de Jean-Jacques, alors je le suis » répond Michael Jones, qui s'empresse d'ajouter : « De toute façon, Jean-Jacques sait tout. Il n'intervient jamais là-dedans, mais il pense comme moi : une fois les chansons sorties, elles appartiennent au public. Il va forcément écouter le disque, mais il ne dira rien ». Interrogé sur un retour sous le feu des projecteurs de Jean-Jacques Goldman, qui n'a pas publié de disque en 20 ans, Michael Jones a livré son sentiment. « Avec Jean-Jacques tout est possible, mais je ne pense pas » estime l'ex-membre du trio Fredericks Goldman Jones, conscient des attentes du public : « Il y a toujours des bruits qui courent. Mais Jean-Jacques a décidé de prendre de la distance avec la scène. De toute façon, la seule personne qui sait, c'est lui ». « Si un jour il veut se joindre à nous, évidemment ce sera avec plaisir, mais c'est lui qui décidera, pas nous » conclut-il.