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Un témoignage fort. Dans une enquête réalisée par le magazine Marianne, Stromae utilise sa voix pour alerter sur les dangers du Lariam, un médicament anti-paludisme toujours autorisé en France malgré de graves effets secondaires. Hallucinations, cauchemars, dépression, suicide... La liste des symptômes provoqués par ce traitement est accablante. Au printemps 2015, le chanteur belge devait se rendre en Afrique dans le cadre de sa tournée "Racine Carrée" mais avait été rapatrié d'urgence après la prise de Lariam. « Après 150 dates, j'étais à plat. Je n'ai pas supporté mon traitement anti-paludisme, ça m'a filé des hallucinations. J'ai cru que j'avais basculé dans la folie, on m'a diagnostiqué une décompensation psychique. J'aurais pu faire une connerie, je n'étais plus moi-même » expliquait-il en mars dernier dans les colonnes de Libération. Stromae avait heureusement pu remonter sur scène trois mois plus tard pour rendre hommage à son père, tué pendant le génocide au Rwanda.

Des séjours répétés à l'hôpital

Mais deux ans après les faits, Stromae n'est toujours pas tiré d'affaire. L'interprète de "Formidable", qui a récemment refait parler de lui pour ses collaborations avec Bigflo & Oli ("Dommage") et Vitaa ("Peine et pitié"), révèle être encore victime d'effets secondaires indésirables. « Aujourd'hui, je suis encore sensible aux crises d'angoisse. Il m'est déjà arrivé de devoir retourner d'urgence à l'hôpital » confie l'artiste, qui aimerait remonter le temps pour changer le jour où sa vie a basculé : « J'ai peu de regrets dans ma vie, mais si je pouvais revenir en arrière et éviter de prendre du Lariam, je le ferais sans hésiter ». Stromae avait déjà pris du Lariam durant l'adolescence mais il avait alors supporté le traitement sans contrainte.