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Disparu il y a huit ans, Johnny Hallyday continue de garder une place privilégiée dans le coeur des Français. Pour preuve, la compilation "Légende - Best of 20 titres" a reçu fin janvier une certification de platine pour plus de 100.000 exemplaires écoulés alors que les maisons de disques capitalisent au maximum sur l'aura de l'idole des jeunes en multipliant les ressorties consacrées à des tranches phares de sa carrière voire même à des années spécifiques. Le 28 mars prochain, le coffret "Johnny 72" rassemblera plusieurs titres rares de l'ère "Country-Folk-Rock", album conçu de l'été 71 à mai 72 entre Los Angeles et Londres. Le public y retrouvera notamment des versions 100% inédites des chansons "Ma main au feu", "Toi, tu voles l'amour", "Un parmi les autres" ou "Joe, la ville et moi", marquant les débuts de la collaboration fructueuse entre le Taulier et le parolier Michel Mallory, qui deviendra l'un des piliers de sa carrière.
L'année 1972 au coeur d'un coffret
À l'occasion de cette réédition de l'album "Country-Folk-Rock", un disque « aux multiples facettes », le parolier Michel Mallory a accordé un entretien à BFM TV pour retracer sa rencontre avec le rockeur au début des années 1970. À l'époque, Johnny Hallyday veut s'éloigner des morceaux plus rock et engagés qu'il a confectionnés après Mai 68 et s'entoure de nouveaux complices de travail. Sa collaboration avec Michel Mallory est scellée sur une première chanson, "Sauvez-moi", écrite en une nuit. Le lendemain, le jeune auteur se présente au domicile de l'artiste. « Je sonne, la porte s'ouvre. Johnny Hallyday m'ouvre, une bière à la main. Il me dit : "Salut, ça va ? Tiens, tu veux une bière ? Je vais te montrer où c'est, ça marche pas bien..." En fait, Johnny me prenait pour le plombier » se souvient Michel Mallory, amusé par l'anecdote.
Pendant 45 ans d'une amitié solide, Michel Mallory écrira ou adaptera plus de 200 titres pour Johnny Hallyday. Dont "Joe, la ville et moi", un titre à l'ambiance cinématographique d'une longueur de 5 minutes inspiré par l'ouest américain, avec sa mélodie à la guitare sèche et son harmonica. La nouvelle version alternative, qui se débarrasse de la longue introduction d'origine, se pare de nouveaux arrangements plus rythmés et enjoués, lui conférant davantage un côté road-trip sous une chaleur de plomb. « On avait bien, Joe et moi, dix dollars chacun / Et l'adresse d'une ou deux filles / Dans un wagon à bestiaux, on a pris le train / Pour voir ce qu'était une ville » y scande le rockeur, dépeignant les mésaventures de deux copains un brin insouciants. Une pépite aujourd'hui disponible à l'écoute sur les plateformes !
