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Orelsan signe un retour tout feu tout flamme. Et c'est forcément un événement. Dans la foulée de la série-docu "Montre jamais ça à personne" sur Amazon Prime Video, le rappeur a enchaîné les annonces : il donnera le coup d'envoi de sa tournée 2022 le 15 janvier prochain au Zénith de Caen avant de sillonner la France, avec notamment cinq concerts à l'Accor Arena de Paris prévus du 15 au 19 mars 2022. L'occasion pour l'artiste de chanter ses tubes mais aussi les nouvelles chansons issues de son album "Civilisation", qui paraitra ce vendredi 19 novembre. Roi du marketing, Orelsan a mis en vente 15 éditions limitées et numérotées en physique, si bien que les fans se sont rués dessus permettant au disque de s'écouler à plus de 50.000 exemplaires avant même sa sortie officielle. Les chiffres de ventes de la première semaine de "Civilisation" risquent donc d'être phénoménaux, d'autant plus qu'il fera face à "30", le disque événement d'Adele.

"Les jeux sont faits, tous nos leaders ont échoué"

Etrangement, aucun single officiel issu de l'album "Civilisation", qui contiendra des feats avec Gringe et même The Neptunes, n'avait encore été présenté au public. C'est désormais chose faite avec "L'odeur de l'essence" qui vient de sortir par surprise sur les plateformes de streaming et à travers un clip sur YouTube. Et les paroles d'Orelsan risquent bien de faire parler, lui qui évoque ici les réactionnaires, la montée des extrêmes, l'échec des politiques ou encore le chaos qui règne au sein de notre société. « La nostalgie leur fait miroiter la grandeur d'une France passée qu'ils ont fantasmée », « La peur les persuade que des étrangers vont venir dans leur salon pour les remplacer », « Les jeux sont faits, tous nos leaders ont échoué, ils seront détruits par la bête qu'ils ont créé » ou encore « On soigne le mal par le mal et les médias s'en régalent » assène le rappeur sur une production épique signée Skread et Phazz.

Regardez le clip "L'odeur de l'essence" d'Orelsan :



Dans son clip, Orelsan déverse son flow de phrases chocs devant un écran géant incurvé où sont diffusées des images glaçantes du réchauffement climatique, de camps de réfugiés, de manifestations des gilets jaunes ou de voitures en flammes, tandis qu'entouré de danseurs, il pointe du doigt « les débats stériles » qui pullulent sur nos écrans et l'atmosphère de soufre qui réside dans notre pays : « Que des avis tranchés, rien de réfléchi ». Il dénonce au passage les violences conjugales, le cercle du mal qui n'en finit pas, les bavures policières et notre système politique « où les vieux riches font les lois » : « Si le Président remporte la moitié des voix, c’est que les deux tiers de la France en voulaient pas ». Mic drop !