Crédits photo : Capture d'écran YouTube
41 ans après ses débuts, Indochine reste toujours aussi populaire. Preuve en est, le gigantesque "Central Tour" a battu tous les records d'affluence cet été dans les stades de Paris, Lyon, Marseille, Lille et Bordeaux. Et alors que le film de la tournée, enregistré à Lyon fin juin et premier au box-office, a attiré 130.000 spectateurs, l'album live du "Central Tour" est directement entré numéro un des ventes. Il compte à ce jour 25.800 ventes au compteur, auxquelles il faut ajouter les 22.500 exemplaires vidéo écoulés en DVD et Blu-Ray. Un groupe toujours au sommet. « On est fiers de ce qu'on fait, d'avoir ce public » reconnaît Nicola Sirkis en interview pour Purecharts, même si tout n'était pas facile au début : « On ne donnait pas cher de notre peau quand on a commencé le groupe. Déjà, le nom ne facilitait pas les choses. (...) Quand Dominik Nicolas est parti en 1994, on donnait encore beaucoup moins cher de notre peau, mais on est allé colmater les brèches dans la cale. J'ai l'impression qu'on se débrouille beaucoup mieux depuis 20 ans ».

"Quand je suis cerné, je rêve d'un été français"

Mais le public qui les suit depuis quatre décennies leur a bien donné raison de continuer. Et avant une tournée des festivals l'été prochain, dont la plupart des dates affichent déjà complets, Indochine dévoile un nouveau clip live du "Central Tour" sur YouTube. Après l'introduction "Nos célébrations", place à l'un des morceaux forts du dernier album "13" : "Un été français". Un titre engagé dans lequel Nicola Sirkis évoque en sous-texte l'état de la France marqué alors par les attentats et la montée des extrêmes. « Ce pays ce n'était à l'époque que Marine Le Pen. Quelqu'un qui profitait de la misère des gens pour avoir un pouvoir. (...) C'était plutôt un truc sur la tristesse de voir ce pays sombrer dans une sorte de populisme ou nationalisme. Et heureusement qu'il n'est pas tombé dedans » expliquait le chanteur d'Indochine à notre micro.




Un clip qui retranscrit l'ambiance des concerts d'Indochine au son d'"Un été français", alors que la scène centrale du show revêt les couleurs bleu blanc rouge du drapeau français. « Pardonne-moi si ici / Tout devient froid national / Un pays infernal / À nous la petite mort » : des paroles qui résonnent avec l'actualité du groupe, récemment au coeur d'une polémique avec le festival Les Déferlantes qui devait un temps se dérouler à Perpignan, ville à la mairie RN. Le groupe, comme Louise Attaque, avait menacé de boycotter le festival s'il se tenait dans la ville. Les organisateurs de l'événement ont finalement renoncé à Perpignan et cherchent un nouveau lieu pour organiser les Déferlantes.