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Eurovision : après la défaite de Louane, la France va-t-elle quitter le concours ?

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
La septième place de Louane à l'Eurovision, alors qu'elle faisait partie des favoris pour la victoire, laisse un goût amer. Après 48 défaites consécutives, la France va-t-elle baisser les bras et abandonner le concours ? La cheffe de la délégation répond !
EBU
Un lundi au soleil, oui, mais un lundi au goût d'amer. Après la décevante 7ème place de la France à l'Eurovision 2025, remportée par JJ pour l'Autriche avec "Wasted Love", l'heure est au bilan. Et une question est dans tous les esprits : « Pourquoi la France n'y arrive pas ? ». C'est ce que titre Le Parisien dans son édition papier du jour, évoquant, avec un sens de la formule dramatique, « la malédiction de l'Eurovision ». Si Louane n'a pas à rougir de son classement avec "maman", qui offre à la France son troisième top 10 en cinq éditions, la désillusion est réelle : jusqu'au bout, la représentante tricolore, favorite du concours, se classait troisième chez les bookmakers, qui pronostiquaient la victoire finale de la Suède. Avant les votes du public, elle occupait la troisième position grâce aux jurys nationaux. Mais les téléspectateurs européens ne lui ont attribué que 50 maigres points. Une preuve qu'à l'Eurovision, rien n'est joué d'avance et tout peut arriver.

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"Le travail va finir par payer"


Dans les coulisses, la délégation française, qui s'imaginait déjà organiser l'événement à Paris l'an prochain, accuse sévèrement le coup. « Je finis par me demander si on peut encore y arriver vraiment, ça me paraît insurmontable » confie un membre dépité du clan français à nos confrères, qui se demandent si la France ne serait pas « victime d'une géopolitique du vote » et de « sa réputation arrogante ». Et maintenant ? Après 48 années consécutives d'essais infructueux malgré de considérables efforts, et un coût financier certain, des voix se demandent si la France ne devrait tout simplement pas arrêter les frais et quitter l'Eurovision. Une hypothèse balayée d'un revers de la main par Alexandra Redde-Amiel, la directrice des divertissements et des jeux de France Télévisions et cheffe de délégation. « Il ne faut surtout pas baisser les bras. Quand je vois la dynamique enclenchée, le soutien grandissant, les fan-zones, je me dis que le travail va finir par payer » assure-t-elle avec pugnacité.

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Sur les réseaux sociaux, les téléspectateurs déçus cherchent un coupable. Son défaillant ? Une Louane plus stressée que durant les répétitions ? L'absence de soutien qui se pérennise de nos voisins belges ? Des triches du côté des votes en faveur d'Israël, qui a récolté le maximum de points côté public ? La réponse est plutôt à chercher du côté de la concurrence. Avec de nombreuses chansons interprétées en français (cinq au total !) dont celle de la Suisse, qui présentait comme Louane une ballade sur le fil de l'émotion et a ravi davantage de points côté jury, la chanson de Louane a souffert d'un alignement des planètes qui n'était pas complet, malgré une dynamique très favorable et le soutien massif du pays. « J'ai tout vu, j'ai tout lu, et je ressens profondément votre soutien. J'aurais aimé pouvoir vous offrir encore plus. Mais sachez une chose : je suis fière, tellement fière et honorée d'avoir porté nos couleurs » s'est émue Louane sur Instagram. L'artiste française peut néanmoins se consoler : elle a remporté deux prix prestigieux en marge du concours, dont celui de la Meilleure performance artistique.

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