Bestimage
Tremblement de terre à l'Eurovision ! Ce jeudi 4 décembre marquait un jour décisif pour l'Union européenne de radio-télévision (UER), l'organisme en charge du célèbre concours musical. Réunis pour une 95ème assemblée à Genève, les pays membres ont dû se prononcer sur l'adoption de nouvelles règles dans le processus de vote visant à garantir un résultat fiable. Objectif ? Apaiser les tensions alors que la participation d'Israël, en proie à un conflit meurtrier dans la bande de Gaza, divise l'opinion publique. Ce vote à bulletin secret avait une question sous-jacente : le pays hébreu doit-il être exclu du concours ? Si les mesures avaient été rejetées, le sort d'Israël se serait joué dans l'urne. Leur adoption, par 738 voix pour sur 1122 (264 contre, 120 abstentions), constitue donc une victoire pour la délégation israélienne, autorisée à prendre part à l'Eurovision 2026.
"Un intense travail de lobbying"
Selon une enquête du journal israélien Ynetnews, la participation d'Israël a fait l'objet d'un « intense travail de lobbying à Genève » durant de longs mois, appuyée par « un effort coordonné impliquant les dirigeants de KAN, des conseillers gouvernementaux et une équipe spéciale constituée par le président Isaac Herzog ». Et la réaction des opposants au maintien d'Israël ne s'est pas fait attendre.
"Des valeurs universelles ont été compromises"
Dès l'annonce de l'adoption des mesures, quatre pays ont annoncé qu'ils ne participeront pas à l'édition 2026 de l'Eurovision dont les Pays-Bas. « Cela n'a pas été une décision facile, ni une décision prise à la légère. Le Concours de la Chanson est d'une grande importance pour nous. La culture unit, mais pas à n'importe quel prix. Ce qui s'est passé au cours de l'année écoulée a testé les limites de ce que nous pouvons soutenir. Des valeurs universelles telles que l'humanité et la liberté de la presse ont été sérieusement compromises, et pour nous, ces valeurs ne sont pas négociables » a dénoncé Taco Zimmerman, le directeur général de la chaîne néerlandaise AVROTROS.
🔴 DERNIÈRE MINUTE !
L’AVROTROS a annoncé que les Pays-Bas 🇳🇱 ne participeront pas à l’ #Eurovision 2026.
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#ESC2026l I #PaysBas I #Netherlands[image or embed]
— la chaine 12 points (@lachaine12pts.bsky.social) Dec 4, 2025 at 18:39
La Belgique et l'Islande sur le départ ?
L'Espagne, vent debout contre l'inclusion d'Israël, claque également la porte et ce départ revêt une symbolique forte : il s'agit d'un membre du Big Five, les cinq plus gros contributeurs financiers du concours, au même titre que la France ou l'Italie. Dans la foulée, l'Irlande, qui détient le record du plus grand nombre de victoires au concours avec la Suède, a confirmé boycotter cette prochaine édition. Tout comme la Slovénie. Les représentants de la Belgique et l'Islande ont annoncé pour leur part avoir « pris acte » de la décision de l'UER et qu'une réunion serait organisée dans les jours à venir pour statuer sur un possible départ.
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En revanche, d'autres nations comme le Portugal, la Suède et le Royaume-Uni ont salué l'instauration de ces mesures suffisantes, selon elles, pour garantir la neutralité du concours. « Nous soutenons la décision collective prise par les membres de l’UER. Il s’agit de faire respecter les règles de l’UER et de favoriser l’inclusion » a déclaré un porte-parole de la BBC, la chaîne britannique. Interrogé par la chaîne suédoise SVT, Martin Green, le directeur de l'Eurovision, a confié tabler sur la participation de 35 pays pour l'édition 2026 du concours, ce qui constituerait le plus faible taux de participation depuis l'introduction des demi-finales en 2004.