Eurovision 2025 : on a classé les 26 chansons de la finale, de la pire à la meilleure !
On connaît désormais les 26 chansons en lice à l'Eurovision 2025. Alors que chaque candidat tentera de remporter la victoire lors de la finale, la rédaction de Purecharts a écouté chaque proposition. Qui s'attire nos faveurs ? Qui loupe le coche ? On vous dévoile notre classement complet !

EBU
26. Saint-Marin : Gabry Ponte - "Tutta l'Italia"

Adoré par les Italiens après son utilisation comme générique du festival Sanremo, le répétitif "Tutta l'Italia" concentre tous les clichés transalpins : les spaghettis, le vin, la Joconde... Si le résultat créé par l'ex-Eiffel 65 Gabry Ponte, saupoudré d'électro et de tarantella, ne manque pas d'énergie, le titre s'oublie aussitôt écouté. Next !

25. Islande : VÆB - "Róa"

Les Bratisla Boys seraient-ils de retour ? Frères à la ville, Hálfdán et Matthías poussent le volume sonore au maximum avec cette chanson électro-folk grossière qui devrait glaner quelques points auprès du public avec sa scénographie ludique tout en pixels (mais terriblement cheap). Pour nous, c'est indigeste !

24. Portugal : NAPA - "Deslocado"

C'est la sélection surprise de cette finale ! Donné perdant d'avance, le groupe NAPA a déjoué les pronostics grâce à cette chanson pop-folk planante tout droit sortie des sixties. Une parenthèse dans ce gros barnum qui sera sans doute un peu trop contemplative (à traduire par fade) pour séduire totalement l'Europe.

23. Espagne : Melody - "ESA DIVA"

Tout est dit dans le titre ! Diva par essence, Melody amène sur la scène de Bâle puissance, opulence et concupiscence. Mais ce rouleau-compresseur pop, nappée de petites touches hispaniques, tient un peu trop à crier victoire pour véritablement l'arracher. Où est la sincérité ?

22. Luxembourg : Laura Thorn - "La poupée monte le son"

Hormis un clin d'oeil à France Gall, on passe totalement à côté de la sélection luxembourgeoise, dont le message féministe est plombé par des paroles candides, quelques minauderies et des "na na na" faciles qui auraient tout compte fait mieux trouvé leur place à l'Eurovision... Junior.

21. Arménie : PARG - "SURVIVOR"

Alerte canicule ! Le candidat arménien sort l'artillerie lourde pour conquérir les coeurs : de grosses effusions rock et des muscles saillants ! Torse nu sur scène, le séduisant PARG a fait le choix de courir sur un tapis roulant pour sa mise en scène. Vers la sortie ou le cardiologue ?

20. Estonie : Tommy Cash - "Espresso Macchiato"

Unpopular opinion : l'engouement autour du candidat estonien nous est incompréhensible. Aussi décalée qu'absurde, "Espresso Macchiato" enchaîne les clichés sur l'Italie avec lourdeur, et ce n'est même joli à entendre. On garde le refrain (qui entre en tête immédiatement) et le truculent jeu de jambes de son interprète, à la limite !

19. Pologne : Justyna Steczkowska - "GAJA"

Un dragon géant, les éléments qui se déchaînent, des pirouettes dans les airs : comme toujours à l'Eurovision, la Pologne ne fait pas dans la dentelle. S'érigeant en déesse dans un décor heroic fantasy déjà vu, Justyna Steczkowska vise la couronne... et comme on dit, l'espoir fait vivre. Un point bonus pour la plus longue envolée vocale de toute cette édition !

18. Italie : Lucio Corsi - "Volevo essere un duro"

Choisi après le refus du gagnant du festival Sanremo, Lucio Corsi n'est pas qu'un second couteau. Sensible et inspiré par David Bowie, l'artiste italien apporte une douce musicalité dans ce concours avec son ode à la différence, jolie mais un peu sage. Est-ce suffisant pour toucher un large public ? Pas sûr...

17. Ukraine : Ziferblat - "Bird of Pray"

Malgré cet effet flou daté qui accompagne toute la performance, on se laisse séduire par l'énergie communicative du groupe ukrainien, irréprochable vocalement et qui offre de jolis moments poétiques, même si cette direction artistique ne plaira pas à tous. La preuve, elle divise la rédaction de Purecharts !

16. Allemagne : Abor & Tynna - "Baller"

Pas franchement favorite, "Baller" du duo Abor & Tynna est pourtant une petite bombe électro-pop. On adore les répétitions et la folle énergie qui se dégage de ce tube ravageur et détonnant, mais on déplore une performance trop statique et pas vraiment à la hauteur. Peut mieux faire !

15. Albanie : Shkodra Elektronike - "Zjerm"

Un duo de feu et de glace. L'alliance entre le taciturne Kolë et la divine Beatriçe crée un mélange intriguant sur cette ballade folklorique traversée par des percussions. Une bonne surprise mais la complicité, pas au rendez-vous, instaure un léger décalage. Dommage...

14. Israël : Yuval Raphael - "New Day Will Rise"

Survivante des attaques du 7 octobre, Yuval Raphael est une miraculée, et elle compte bien le crier à l'Europe entière avec "New Day Will Rise". Une jolie ballade chantée en anglais, en français et en hébreux, qui devrait toucher le public, malgré une performance sans ambition et qui manque d'intensité pour la propulser au sommet.

13. Norvège : Kyle Alessandro - "Lighter"

Hospitalisé pour une rage de dents, Kyle Alessandro pourra-t-il briller à l'Eurovision ? Si vous aimez l'esthétique boys band, la pop préfabriquée et les chorés 2000, vous devriez accrocher à la proposition, accrocheuse mais un peu bleue en live. On ne va pas vous mentir, c'est notre plaisir coupable !

12. Royaume-Uni : Remember Monday - "What The Hell Just Happened?"

Les critiques qui visent le trio féminin Remember Monday sur les réseaux sociaux ne sont pas du tout justifiés. Certes, la chanson ne raconte pas grand-chose (mais est-ce la seule ?) et le tout sonne un peu naïf, mais on apprécie quand même cette proposition pop à la ABBA qui se démarque. D'autant que les trois chanteuses assurent sur scène. Feel good à souhait !

11. Lituanie : Katarsis - "Tavo Akys"

Personne ne mise un litas sur le groupe lituanien Katarsis, et pourtant ! Quelle beauté dans ce titre rock spectral à la Depeche Mode, pas du tout calibré Eurovision mais qui gagne à être écouté et réécouté. On aurait aimé que le chanteur soit plus expressif sur scène pour lui donner de vraies chances de briller, mais il se fraie une belle place dans notre classement.

10. Malte : Miriana Conte - "SERVING"

La bienséance l'a obligée à changer les paroles de sa chanson... mais Miriana Conte n'est pas venue se laisser dicter quoi faire ! Nous servant du camp sur un plateau d'argent, la représentante maltaise mise tout son attitude glamour et une perf bordélique, sans finesse mais résolument fun. Si elle avait opté pour un refrain explosif, elle aurait été beaucoup plus haut !

9. Pays-Bas : Claude - "C'est la vie"

À 21 ans, Claude a tout de suite figuré dans les favoris avec "C'est la vie". Alternant ballade et pop, le chanteur, avec son sourire communicatif, veut délivrer un message d'espoir avec ce titre calibré, en hommage à sa maman. Si les paroles plombent cette chanson plutôt générique, son authenticité prend le dessus. Bien joué !

8. Suède : KAJ - "Bara Bada Bastu"

Des Finlandais qui représentent la Suède, et pourquoi pas ? Avec cet hymne au sauna (oui oui, vous avez bien lu), le groupe KAJ - ultra favori - apporte une bonne dose de fun à l'Eurovision. Délirant sans en faire trop, "Bara Bada Bastu" se retient en une seule seconde, et devrait faire un carton. On adore !

7. Lettonie : Tautumeitas - "Bur Man Laimi"

Elles sont six à faire battre nos coeurs. Intégralement interprétée en letton (une première depuis 2004), cette superbe complainte ensorcelante, entre folk et world music, est une vraie leçon d'authenticité nous rappelant que le concours sert aussi à découvrir d'autres cultures. Si le titre est un peu linéaire, il devrait offrir un majestueux moment lors de cette finale. Un coup de coeur unanime.

6. Finlande : Erika Vikman - "Ich komme"

Un OVNI comme seule l'Eurovision sait en produire ! Un peu foutraque mais jubilatoire, "Ich komme" a les faveurs des Eurofans depuis le premier jour. Nous aussi on succombe au charisme incendiaire d'Erika Vikman, qui manie son pied de micro et sa voix comme personne, et finit même dans les airs dans un déluge d'étincelles. Une vraie tornade.

5. France : Louane - "maman"

On va dire qu'on est chauvin, mais quand même ! Son histoire chargée en émotion fait de "maman" l'une des chansons les plus touchantes de cette édition 2025, et elle est sublimée par une scénographie poétique sur le temps qui passe. D'autant que vocalement, Louane est irréprochable à chaque performance. On y croit fort !

4. Suisse : Zoë Më - "Voyage"

Et si la Suisse remportait deux fois de suite l'Eurovision ? Ok, il y a peu de chance mais comme les bookmakers, on est frappé par la beauté de la performance de Zoé et sa sublime chanson qui invite au "Voyage" avec une simplicité déconcertante dans un concours où la surenchère règne en maître. Le temps va se suspendre, on vous le garantit !

3. Grèce : Klavdia - "Asteromáta"

Méfiez-vous de l'eau qui dort ! Si Klavdia n'a pas encore fait de vague du côté des pronostics, la puissance émotionnelle de sa prière au ciel, qui parle de déracinement, pourrait bousculer l'ordre établi. Tout repose sur l'interprétation incarnée de la jeune artiste de 22 ans, que l'on compare beaucoup à Nana Mouskouri sur les réseaux sociaux. On lui souhaite le même destin !

2. Autriche : JJ - "Wasted Love"

Une claque ! Dès la première écoute, la voix de JJ nous a donné la chair de poule, et depuis, on ne s'est pas lassé de "Wasted Love", une chanson de rupture sublimée par le timbre puissant de son interprète et une mise en scène poétique. Et si le gagnant, c'était lui ?

1. Danemark : Sissal - "Hallucination"

C'est un choc, même pour nous ! En mettant nos classements personnels en commun, c'est Sissal qui arrive première du top de la rédaction à la surprise générale. Certes, pas de révolution musicale au programme face à une concurrence ardue, mais il faut se rendre à l'évidence : que serait l'Eurovision sans ses hymnes dance, ses chanteuses en body à paillettes qui s'époumonent sous les lasers ? Sissal coche toutes les cases avec "Hallucination". Bon ou mauvais goût ? Chacun est libre de juger mais on ne boude pas notre plaisir car c'est redoutablement bien exécuté !

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
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