Abaca
Y'a-t-il un ras-le-bol de Taylor Swift ? S'il est promis à un démarrage historique, son nouvel album "The Life of a Showgirl" divise radicalement la presse. Le « tournant musical » promis par Rolling Stone est-il véritablement au rendez-vous ? Pas vraiment à en croire les médias, qui parlent d'un disque « parodique créé par une IA », « peu captivant » et « léger ». Et le public y va aussi de sa déception, évoquant des chansons mélodiquement faibles, une attaque gratuite contre Charli xcx, une DA loin d'être respectée et surtout, la sortie d'innombrables versions du disque - on en compte une trentaine en CD, vinyle ou digital - afin de s'assurer un démarrage record aux États-Unis. Selon les dernières estimations, "The Life of a Showgirl" pourrait générer 4 millions de ventes en première semaine, brisant le score historique du "25" d'Adele, arraché en 2015 à 3,3 millions de copies... mais avec une seule version.
"Je ne suis pas la police de l'art"
Bref, Taylor Swift clive et, après des années de succès incontestable, semble subir le revers de la médaille. Multipliant les interviews pour son retour, l'interprète de "The Fate of Ophelia" a notamment accordé un entretien à Zane Lowe pour sa traditionnelle émission sur Apple Music. Et la chanteuse est revenue sur l'accueil critique mitigé de son disque. Est-elle déçue que sa showgirl n'ait pas autant touché le public que prévu ? « J'accueille le chaos. La règle du show business, c'est que si c'est la semaine de sortie de mon album et qu'on en parle, ça aide » résume-t-elle avec son regard de femme d'affaires.
Loin d'être amère, Taylor Swift indique avoir « beaucoup de respect pour les avis subjectifs des gens sur l'art » : « Je ne suis pas la police de l'art. Tout le monde a le droit d'avoir son propre avis et notre rôle, en tant que performers, c'est d'être un miroir ». Car la star derrière "Father Figure" en est persuadée : "The Life of a Showgirl", comme ses précédents albums, va évoluer dans l'esprit de ses Swifties et peut-être devenir, d'ici quelque temps, leur album de chevet.
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« Souvent, un album est une façon extravagante de se regarder : ce qu'on traverse dans la vie influence ce que je fais dans la musique que je sors à un moment donné. Ce que j'adore, c'est voir mes fans dire "Je ne m'identifiais pas à 'Reputation', et maintenant que j'ai traversé d'autres épreuves, c'est mon album préféré". Ou "Avant, j'étais une fan de 'Fearless', et maintenant je suis obsédée par 'Evermore'" » résume l'artiste américaine, qui dit avoir aujourd'hui « un tel oeil sur l'héritage quand [elle] compose ma musique ». « Je sais ce que j'ai fait, je sais que je l'adore » conclut-elle.
