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L'horreur frappait Israël il y a un mois jour pour jour, lorsque l'organisation terroriste du Hamas lançait une attaque coordonnée meurtrière impliquant tirs de roquettes et invasion armée. Plus de 1.300 personnes ont trouvé la mort côté israélien dans cette tragédie, qui a engendré une escalade violente du conflit opposant Israël et la Palestine depuis 75 ans maintenant. Dans la bande de Gaza, la guerre fait rage et selon le ministère de la santé du Hamas palestinien, les bombardements israéliens en représailles ont fait au moins 10.000 victimes civiles. La « catastrophe » provoquée par ce bras-de-fer militarisé « rend la nécessité d'un cessez-le-feu humanitaire plus urgente à chaque heure qui passe » a plaidé lundi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, décrivant Gaza comme « un cimetière pour les enfants ». Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ont évoqué la « possibilité de pauses tactiques » afin de permettre aux civils palestiniens de fuir les combats.

240 otages toujours détenus

Dans ce contexte très tendu, et alors que plus de 1.000 actes antisémites ont été recensés en France sur les dernières semaines, de nombreuses voix médiatiques se mettent au service de la paix. C'est le cas de Patrick Bruel, qui multiple les prises de parole et a récemment chanté pour les enfants du conflit israélo-palestinien sur RFM. D'origine juive, le chanteur de 64 ans est sensible à la détresse des familles des otages détenues par le Hamas depuis l'offensive du 7 octobre. Encore 240 personnes - dont huit ressortissants français - sont aux mains de l'organisation palestinienne. Fin octobre, le Hamas a proposé un échange de prisonniers avec Israël, en ces termes : « Le prix à payer pour le grand nombre d'otages de l'ennemi qui sont entre nos mains est de vider les prisons de tous les détenus ».

VIDEO - Patrick Bruel, Amir et Santa chantent "Imagine" pour les victimes d'Israël

Pour l'entourage de ces victimes collatérales, l'angoisse est quotidienne. Aussi, Patrick Bruel a fait leur rencontre « bouleversante » afin d'entendre leur témoignage. « Je n'avais pas les mots; et puis elles et ils ont parlé, raconté, avec tant de dignité. J'ai essayé de garder mes larmes pour plus tard, après les leurs, après leurs sourires, après quelques notes, après une discussion profonde et nuancée avec des personnes magnifiques, des gens de paix. Ils ont toujours, eux et leurs familles, oeuvré au dialogue, au rapprochement et à l'aide avec leurs voisins palestiniens » raconte l'interprète de "Origami" sur Instagram, où il partage une photo à leurs côtés.

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"On a rêvé de la paix tous ensemble"

Patrick Bruel dit avoir été touché par le discours humaniste tenu par ces familles dans l'attente qui dénoncent toute mort injuste, qu'elle soit palestinienne ou israélienne. « Même après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre : les atrocités, les kidnappings, la destruction de toute une vie et malgré leur immense douleur et leur attente insupportable, ils savent qu'un enfant qui tombe est un enfant qui tombe et qu'une mère qui pleure, qu'elle soit de n'importe où, de n'importe quelle confession, est une mère qui pleure » rapporte l'artiste, écoeuré par la barbarie de l'être humain : « On a dit que ça aurait pu se passer dans n'importe quel pays, que c'était un acte de terrorisme et rien d'autre. Comme l'ont été ceux du Bataclan, de Charlie, de Westminster, de Bruxelles, de Toulouse, de Mumbai, ou du 11 Septembre... ». Pour Patrick Bruel et ces familles d'otages, il est important de « décorréler cet acte de la situation politique » et de « parler de cet antisémitisme décomplexé », symptomatique, selon lui, « d'une xénophobie montante, d'une haine des différences » qui « menace les républiques et les démocraties » du monde entier.

Forcément cette discussion, politique mais surtout humaniste, a été chargée en émotion. « Il y a eu des silences... On a regardé les affiches avec les photos de leurs proches. Et puis on a chanté... Le temps s'est arrêté » témoigne le chanteur, qui tient à remercier les familles des otages pour « ce moment fort et cette leçon de vie et de dignité ». Et de conclure, avec une note d'espoir : « On a rêvé de la paix tous ensemble. On s'est dit qu'on se reverrait bientôt autour d'une grande table de 250 personnes ».