Julien DoréVariete Francaise » Variété française
samedi 09 novembre 2024 11:20
Julien Doré en interview : "J'ai eu besoin de reprendre plaisir à faire de la musique"
Par
Julien GONCALVES
| Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
17 ans après la "Nouvelle Star", Julien Doré renoue avec les reprises sur son nouvel album "Imposteur". En interview sur Purecharts, le chanteur se livre sur le déclic, entre la naissance de son fils et la disparition de sa maman et de sa grand-mère, la notion de risque, son amour des titres populaires et sa détestation des cases. Avec un petit mot sur son prochain album...
Crédits photo : Yann Orhan
Propos recueillis par Julien Gonçalves. Quand cet album de reprises, "Imposteur", a germé dans ton esprit ? Il y a eu deux moments. Le premier, c'est quand j'ai réalisé que c'était les 15 ans de la "Nouvelle Star". J'avais posté une photo sur mes réseaux sociaux pour symboliser ce souvenir-là et c'est vrai que j'ai eu un petit flash. Parce que dans ma tête, ça ne faisait pas déjà 15 ans quand même ! J'ai toujours l'impression, tous les jours, que tout est tellement dû à ce coup de chance à l'époque, que je n'arrive pas à voir le temps passer et réaliser qu'il y a des albums, des tournées, et du temps qui passe. Et le deuxième truc, c'est qu'au quotidien, quand je suis au piano, à la guitare ou au ukulélé, quand je travaille mon instrument, plutôt que de jouer mes propres chansons ou d'en écrire de nouvelles, je joue souvent des reprises. Beaucoup de choses ont changé dans ma vie C'est un plaisir naturel ?Complètement ! Il se trouve que régulièrement, depuis pas mal d'années, j'enregistrais dans mon dictaphone, dans mes notes, des petits fragments de versions. Je me disais : "Tiens, je mets ça de côté". Et en fait, j'ai eu envie de faire un album de reprises à un moment un peu particulier qui a été pendant la tournée du précédent album, "Aimée". J'étais tous les soirs dans des salles immenses en train de chanter des chansons qui, au moment où je les avais écrites, étaient destinées à un enfant hypothétique. Je ne savais pas que j'allais être papa. Un album sur la transmission, je pense à une chanson comme "Kiki" par exemple, qui est vraiment une chanson où je m'adresse à un enfant mais sans savoir que j'allais devenir père. Et puis tout simplement parce que cet album porte un prénom sur sa pochette, qui était le prénom de de ma mère, celui de ma grand-mère. Il y a eu une naissance et deux drames... Pendant cette tournée, beaucoup de choses changent dans ma vie. Donc, effectivement, je deviens papa, je perds ma mère, je perds ma grand-mère. Et je me dis que quand même, il y a quelque chose d'assez étonnant entre cet album que je suis en train de vivre sur scène, une tournée que je vais bientôt terminer, et finalement, tout ce qu'il symbolise, qui est en train soit d'être très joyeux, en l'occurrence, le fait d'être papa, soit d'être profondément triste. C'est-à-dire que ce prénom de cet album, désormais, s'est évaporé. Et là, je me dis qu'il y a deux solutions... Cet album de reprises m'a permis d'arrêter l'espace-temps Lesquelles ?Soit quand la tournée se termine, tu recommences à écrire des choses. Mais je réalise que les choses que j'aurais écrites à ce moment-là, elles auraient porté des choses peut-être un petit peu plus tristes que j'avais réussi pourtant à injecter dans ces chansons, quelques mois avant, dans l'album. Et je me dis "La matière qui va être la tienne, ça va être forcément de parler de la perte de quelqu'un de très cher ou de l'arrivée d'un enfant dans ta vie", et je n'avais pas envie de ça. J'avais le sentiment, sans le savoir, de l'avoir déjà fait d'une jolie façon sur l'album "Aimée". Cet album de reprises, c'était l'endroit parfait pour arrêter un peu l'espace-temps, se souvenir avec nostalgie de la "Nouvelle Star", reprendre des chansons que je n'avais encore jamais reprises et qui ont un point d'ancrage avec des choses très personnelles. Et tout simplement prendre le temps de reprendre profondément un vrai plaisir à faire de la musique, en studio, sans avoir la pression d'un nouvel univers et de nouvelles chansons. Tu avais déjà en tête que ce serait tout un album de reprises ? Non je ne savais pas que cet album serait au bout. Parce qu'au départ, le travail, il est juste ludique. C'est juste d'être en studio avec Martin Lefebvre, avec qui j'ai réalisé le disque, et de s'amuser à reprendre des chansons. À ce moment-là, on se dit : "On essaie, on verra". On verra s'il y a un moment où il y a suffisamment de matière pour donner légitimité à ce projet. Cet album, quelque part, il t'a fait du bien à un moment compliqué. Ça a été comme une espèce de doudou, à l'instar de ces chansons-là justement, qui le sont pour les gens... Oui, totalement. C'est sans doute la particularité de cet album. Je pense que c'est un des rares albums où, alors même que je suis chanteur dans ce disque, c'est-à-dire que je chante des chansons, elle est aussi celle du mélomane au sens où ma position, elle est la même que celles et ceux qui vont l'écouter. Ce sont des chansons que j'aime, que j'ai aimé chanter, mais comme je les aurais chantées, si tu veux, dans la douche. Il y a un côté très affectif avec ces chansons. Et qui plus est, ce ne sont pas les miennes. Donc, en fait, ça me met pour la première fois dans un projet artistique, dans un projet d'album, dans la même position, dans le même statut que celles et ceux qui écoutent ces chansons, chez qui aussi ça va évoquer un souvenir d'enfance, d'adolescence, de partage, etc... En France, l'album de reprises c'est souvent pensé pour relancer une carrière, ce qui n'est pas le cas ici. En effet ! (Rires) Je ne me suis jamais dit que j'allais appliquer une recette Est-ce qu'à un moment donné, toi tu l'as vu comme un risque en termes d'image ?Moi, ça fait 17 ans que je prends du plaisir dans ce que je tente de faire. Quand je dis "tenter de faire", c'est important, c'est pas juste faire, c'est tenter de faire. C'est parce que dans les moments où tu tombes, parce que c'est un échec, parce que tu rates, ou dans les moments où tu réussis, je pense que si tu n'as pas pris du plaisir à le tenter, c'est qu'en fait, tu as volé une place. Sur les 10 dernières années, j'ai commencé à comprendre un petit peu la chance que j'avais de faire de la musique. Il y avait quand même une anormalité à ce que des salles de concert aussi grandes soient pleines, à ce que des chansons que j'écrivais avec mes tripes deviennent des tubes, que chantaient parfois les enfants, leurs parents... Cette anormalité, jolie, mais cette anormalité, je me suis dit : "Mais en fait, elle est due à quoi ?". Elle est due au fait que justement, je crois que ça n'a jamais fonctionné dans le côté "Vas-y, c'est bon, je m'arrête, j'ai compris une forme de recette, j'ai compris que des choses étaient acquises". La notion d'amusement est beaucoup plus présente dans ma tête quand je fais des choses que la notion de peur du risque. Comme cette reprise des "Crocodiles" ? Exactement ! Si je fais ça, c'est parce que ça me fait marrer, parce que ça me fait du bien. Je ne me dis pas : "Comment on va prendre cette reprise des "Crocodiles" VS ma reprise de "Pourvu qu'elles soient douces" ?". Jamais je n'ai réfléchi comme ça. Mais déjà à la "Nouvelle Star". Et je me refuse encore plus aujourd'hui, où j'ai la chance d'être libre de faire ce que je veux, ce que j'aime et tout, de réfléchir comme ça. Par contre, il est certain qu'un album de reprises, du moins ceux auxquels je peux penser parfois, c'est souvent des projets qui sont réalisés comme des hommages. Parfois un artiste qui est repris par un autre artiste, parfois c'est un album de reprises en duos... C'est vrai que c'est souvent des projets qui sont un peu en marge d'un chemin d'un artiste, ce qu'on appelle des side projects. Je vois ce projet comme je vois mes albums de chansons originales Et comment ton équipe a réagi quand tu lui as parlé de ça ?Au début, quand j'ai expliqué ça autour de moi, c'est vrai que c'est marrant mais j'avais besoin de développer le pourquoi de mon envie. Mais les gars, moi, je vois ce projet comme je vois mes albums de chansons originales. Je vais faire des clips que je kiffe, je vais soigner mes visuels, je vais travailler comme un ouf de la même façon. Ce n'est pas un side project pour moi. C'est un réel album. Mais c'est vrai que dans ma tête, je ne me suis jamais dit qu'il y avait un risque, un truc de carrière. Des mois avant ça, j'avais rempli des Arenas. Donc si tu veux, si j'étais dans le truc de me dire "un album de reprise peut être un danger pour une phase de ma carrière"... Le player Dailymotion est en train de se charger...
C'est une question de respect pour le public aussi ? Oui ! Tu vois, j'ai lancé une tournée avant même d'annoncer cet album, je crois, cinq mois avant. Et il y avait déjà 200.000 billets vendus de la tournée. Donc la confiance qui m'est portée par celles et ceux qui viennent me voir en concert, pour moi, c'est un lien qui montre la confiance qu'on a, le respect qu'on partage. Les gens qui m'aiment bien savent que quand je fais les "Crocodiles", "Pourvu qu'elles soient douces", "Les démons de minuit", "Les yeux de la mama" ou "Cuitas les bananas", il y a une histoire, une raison en moi. Je ne le fais pas pour le faire, je le fais parce que j'ai besoin de le faire et que j'en ai envie surtout. Donc l'album s'appelle "Imposteur". C'est un syndrome que tu as ressenti dès la "Nouvelle Star" ? Car il y avait une attente à chaque prime, tu es devenu rapidement le phénomène de la saison... Je n'ai pas compris ce qu'il se passait. Et c'est justement parce que je ne comprenais pas ce qu'il se passait à l'époque que je finissais par me dire que ce que je faisais n'était pas si intéressant que ce qu'on pouvait me laisser sous-entendre en me laissant avancer dans l'émission. Mais, en fait, c'est dès le casting. Je me dis : "Ok, on me vire, on me dit de partir, et puis après, on me dit de revenir". Évidemment, j'étais en train de découvrir le monde de la télévision. (Sourire) Mais moi, quand je prends mon TER la veille, je bosse sur les chantiers à Nîmes, j'ai fini les Beaux-Arts depuis 3 ans. Je n'avais aucune ambition de victoire. Je prends mon TER pour Marseille, je fais le casting, au pire, c'est un chouette moment, tu vois. Mais je n'ai, à aucun moment, la pensée que ça pourra aller plus loin que ce moment, que ce casting. L'emballement à la "Nouvelle Star", c'était comme un dérèglement Et donc quand ça s'emballe, tu le vis comment ?Quand on commence à te dire que t'es pris pour l'émission, qu'il y a un premier prime, un deuxième prime... Il y a comme un dérèglement. Tu sors d'une vie où depuis que t'es ado les filles te regardent pas, t'es pas du tout intéressant pour les autres, et soudainement tu deviens intéressant. Donc tu te dis qu'il y a un truc qui ne va pas. Il y a un vertige. Il m'a fallu écrire et composer des chansons pour avoir le sentiment de commencer à comprendre que, dans ce coup de chance, il y avait aussi du travail et puis il y avait aussi tout simplement une forme de sincérité et d'histoire qui était la mienne qui, peut-être, avait effectivement touché quelques personnes. Ce qui est intéressant sur ton album, c'est que tu reprends des tubes populaires comme "Moi Lolita", "Toutes les femmes de ta vie" ou "Femme Like U", qu'on peut parfois prendre de haut ou qualifier de plaisirs coupables. Alors que ce sont de vraies bonnes chansons ! C'était aussi pour les célébrer, leur rendre leurs lettres de noblesse ? Déjà merci ! On a exactement le même discours, et quand je te dis merci, c'est merci de le dire parce qu'en fait c'est assez effrayant. Et ça, je l'ai senti à l'époque déjà de la "Nouvelle Star", comment on va avoir tendance à hiérarchiser le bon goût, le mauvais goût, au nom de la case où tu te situes en tant qu'artiste. Le drame, en plus, c'est que cette case, elle va en gros te dire : "Bon t'es tel artiste, donc tu as le droit d'être joué sur telle radio, sur telle chaîne, de faire la couverture de tel magazine, mais pas celui-là. Tu as le droit de faire un feat avec lui...". Souvent, c'est inconscient, c'est "logique". Mais putain ! Quand je te dis merci, c'est ça, c'est qu'au fond de nous, qui qu'on soit, quoi qu'on fasse, combien de fois dans nos vies entre l'enfance et aujourd'hui on s'est retrouvé dans des moments où on a hurlé à tue-tête des chansons qui nous faisaient juste du bien ? Et qui se sont accrochées comme un souvenir précieux en nous ? Et que parfois, au lieu de les défendre, à cause d'une case, on s'est senti obligé de cacher ce plaisir. Tu l'as vécu toi j'imagine ce truc de cases ? J'ai le souvenir de mon deuxième "Bichon". Je suis en studio sur le canapé, j'ai Françoise Hardy avec moi d'un côté, et Yvette Horner de l'autre. Et la discussion qu'on a, elle est juste normale, humaine, on parle de musique. C'est trois êtres humains qui ont des parcours différents. J'ai ce souvenir-là parce qu'à ce moment-là, sur mon deuxième disque, c'est juste ce dont j'ai envie. J'ai envie qu'elles acceptent d'être présentes avec moi parce qu'elles me font confiance. Mais des exemples comme ça, j'en ai 12.000. C'est toujours un peu bizarre d'être dans des cases et de ne pas pouvoir aller là ou là. C'est un peu spécial. C'est d'autant plus bizarre que c'est faux. Tu peux tromper qui tu veux pendant des années en disant "Ah oui, mais ça, c'est ridicule", mais le soir, chez toi, dans ta douche, où tu veux, t'as ce souvenir qui te revient sur cette chanson qui te fait chialer. Ça, pour moi, cette tromperie intérieure, elle est dangereuse. Donc toutes les chansons du disque, elles font partie de ton histoire ? Toutes les chansons que j'ai fini par garder sur ce disque je les défendrai, je les aime, elles ont fait partie de ma vie et je n'ai aucun problème à en parler parce qu'on les considère comme ci ou comme ci, ça, ça ne m'appartient pas, ça ne m'intéresse pas. Je suis venu vous parler de mes souvenirs et de mon histoire avec elles. Je me suis retrouvé en claquettes-chaussettes devant Sharon Stone ! Et quand on a le syndrome de l'imposteur et qu'on se retrouve en studio avec Francis Cabrel ou Sharon Stone, comment on se sent ? (Il rit) En fait, là, si tu veux, le syndrome de l'imposture avec Francis et Sharon, il était plutôt d'un point de vue du stylisme. Avec mon pote Brice, qui était là en studio, avec qui je fais mes clips et tout, on s'était dit que ce serait bien, vu qu'on va sans doute faire des images pendant deux ans, que, peut-être, quand il y a des invités, quand il y a des moments importants à filmer, il y ait une cohérence dans mon stylisme. Et donc, je lui dis : "Trop bien, j'ai ce jogging que j'ai mis au début, t'as fait pas mal d'images avec, dans la toute première phase de studio, donc vas-y, je vais remettre ça". Sauf que la plupart du temps, t'es tout seul, mais il arrive un moment où t'as des invités. Et là tu te retrouves quand même en jogging assez flex, bleu, assez brillant, avec juste une paire de claquettes et tes pauvres chaussettes, à Berlin avec Sharon Stone, qui arrive et qui a cette élégance... Même si je suis serein sur ce que je lui propose de faire artistiquement et qu'il n'y a aucune imposture là-dedans, putain il a fallu quand même que l'imposture se mette dans le stylisme et que je me sente quand même un tout petit peu gêné ! Pareil avec Francis Cabrel ? Ah mais même vis-à-vis de Francis ! C'est-à-dire que t'as quand même l'homme qui t'a donné envie de faire de la musique il y a 30 ans, qui débarque dans le studio, tu vas passer une journée avec lui. Pour toi, c'est quand même un demi-dieu. C'est fou qu'il soit là, c'est fou qu'il chante avec moi, et voilà, il y a ce truc de l'enfant un peu enfermé dans son jogging et qui se dit : "Est-ce que j'ai le droit de vivre tout ça ?" Voilà, ça fait un truc touchant. J'emmène souvent mon fils en tournée avec moi Tu es devenu papa et tu repars en tournée l'an prochain. Dans la même situation, Vianney a fait le choix d'arrêter les tournées pendant plusieurs années. Tu as réfléchi à cette cadence, à ralentir un peu ? Depuis que j'ai déménagé et que je vis dans les Cévennes, il y a 6 ans, par rapport aux déplacements, j'ai un tout autre rapport. C'est-à-dire que je me déplace au maximum 48 heures s'il s'agit de Paris et au maximum 3 jours s'il s'agit de tournée. Quand on joue dans des Arenas et des Zénith, on ne fait pas plus de 3 concerts maximum par semaine. Rarement 4. Donc je pars le matin du premier concert de la maison et je reviens dans la nuit du troisième. Pour les concerts, quand même assez souvent, j'essaie de faire en sorte que mon fils puisse être présent, qu'on puisse avoir des moments dans le tourbus, etc. Parce que c'est aussi des moments joyeux pour lui. Mais sinon, en termes d'absence, typiquement en ce moment, pour la promo par exemple, pour le moment où je monte à Paris, c'est 48 heures. Je prends le TGV le matin très tôt et je reviens le lendemain soir ou le surlendemain matin. Tu as trouvé ton équilibre ? Oui, et je trouve que même dans ma façon de parler... En promo, c'est un peu comme pour la musique, c'est que j'ai besoin aujourd'hui que ça me fasse plaisir. Je n'ai plus envie d'utiliser un espace dans lequel on va justement m'écouter, me filmer ou m'enregistrer, si c'est un espace de trop... Moi, j'ai besoin que ce soit joyeux et j'ai cette immense liberté aujourd'hui de ne plus avoir peur parfois de dire non. En fait, des fois, j'ai pas envie. Par contre, si je suis là, je suis à fond. Et je trouve que ça se ressent dans les interviews. On est quand même dans une époque où tout le monde a peur de disparaître médiatiquement, enchaîne les titres, enchaîne les albums... Moi je fais un album tous les trois ou quatre ans à chaque fois. Quand je finis une tournée, il y a généralement deux années derrière avant que je revienne. Je n'ai jamais eu trop peur de ça. Et je pense même que c'est une forme de respect vis-à-vis des gens qui nous aiment bien. Et cette agitation de devoir être là tout le temps, d'avoir peur de disparaître et tout, je m'en fous franchement. Je gère ça plutôt sereinement sur des espaces courts. Comme ça, je suis certain de pouvoir emmener, comme ce matin, mon petit à l'école et d'aller le chercher tout à l'heure à 16h30. (Sourire) Dernière question. Est-ce que tu penses déjà à un album original ? Alors, d'habitude, non. D'habitude, c'est vrai que quand on me pose la question quand je suis en tournée, c'est vrai que je ne suis pas du tout du tout dans de nouvelles chansons. La différence peut-être avec ce projet-ci, c'est que pendant que j'étais en studio, pendant que je vivais ces souvenirs avec ces chansons, que j'étais en train de chanter les chansons des autres, c'est sûr que ça a remué quelque chose en moi. Avec l'envie d'en écrire des nouvelles. En ce moment, typiquement, quand je suis à la maison, j'y pense. Évidemment que j'y pense. Je pense que quelque chose sera radicalement différent dans les prochaines chansons que je ferai. C'est sûr. Différent où je ne sais pas, mais ce sera différent. En tout cas, oui, j'y pense. Podcast
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