Crédits photo : Capture d'écran Pure Charts

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2017, année porte-bonheur pour Indochine. En septembre de cette année, le groupe a signé son retour avec un treizième album studio sobrement intitulé "13". Inspirés par le climat social et politique de l'époque (attentats du Bataclan, montée du populisme), Nicola Sirkis et sa bande confectionnent 13 chansons électro-pop aux textes plutôt sombres et dont la durée dépasse souvent la barre des cinq minutes. Mais le succès est encore au rendez-vous, voire même encore plus conséquent que sur les précédents albums. "13" finira certifié disque de diamant pour plus de 500.000 albums vendus et sera défendu par des singles phares tels que "La vie est belle", "Karma Girls" et surtout "Un été français". « Très vite on a vu qu'il y avait un accueil qui était bien plus bouillonnant que sur les précédents donc on a senti qu'il y avait quelque chose qui se passait sur cet album » analyse Oli de Sat en exclusivité pour Pure Charts.

"Le Front National n'a pas l'exclusivité de la France"

Deuxième single extrait de l'album "13", "Un été français" va rencontrer un succès immédiat grâce à sa mélodie accrocheuse et à son texte, évoquant la France de 2017. Le titre est écrit en pleine élection présidentielle, alors que Emmanuel Macron et Marine Le Pen se disputent l'Elysée. « Je me suis mis dans la tête d'un mec qui invite sa correspondante (...) en France, il lui montre ce pays. Et ce pays ce n'était à l'époque que Marine Le Pen. Quelqu'un qui profitait de la misère des gens pour avoir un pouvoir (...) C'était plutôt un truc sur la tristesse de voir ce pays sombrer dans une sorte de populisme ou nationalisme. Et heureusement qu'il n'est pas tombé dedans » raconte Nicola Sirkis à notre micro.

Indochine raconte l'histoire de "Un été français" :

"On s'était mis une barre assez haute"

Et si "Un été français" est rapidement vu comme un titre efficace et radiophonique, son clip, filmé de nuit sur le toit de l'Arche de la Défense, marque les esprits. « Au départ, on avait choisi l'Arc de Triomphe, mais c'était compliqué. On était au-dessus d'une ville, sur un lieu quand même emblématique, ça faisait porter le message assez haut (...) Le groupe a eu très froid parce qu'on a tourné le 6 décembre de 6 heures du soir à 6 heures du matin » se souvient Nicola Sirkis, ravi du symbole : « C'était important de montrer qu'Indochine joue et que le Front National n'aie pas l'exclusivité de la France ». "Un été français" portera donc haut et fort les couleurs de l'album "13" mais aussi de l'imposant "13 Tour" : « On s'était mis une barre assez haute (...) On voulait aller encore plus haut. On a ce bol qu'à chaque nouvel album, il se passe quelque chose. Les gens ne viennent pas nous voir pour écouter les tubes des années 80 ou 90, ils viennent écouter le nouvel album ».

Regardez le clip "Un été français" d'Indochine :