Crédits photo : Abaca
La revanche a eu lieu ce week-end pour Stromae. Prévu pour le 20 juin à l'origine, son concert à Kigali, la capitale du Rwanda, a finalement pu être reprogrammé, pour clore sa tournée mondiale. Rapatrié d'urgence en Europe, victime d'effets secondaires d'un traitement préventif antipaludique selon les sources officielles, l'interprète de "Formidable" avait été contraint d'annuler deux dates de concert en Afrique ainsi qu'une poignée d'apparitions à des festivals à Londres ou Lisbonne. « Si je verse une petite larme à un moment, ce sera le coeur qui aura parlé » avait prévenu Stromae quelques heures avant le show. Car sa venue était bel et bien symbolique.

"J'aimerais faire une grosse dédicace à mon papa"

En effet, le père de Stromae, né à Kigali, avait été assassiné en avril 1994 durant le génocide rwandais. « Une venue à Kigali ça se fête n'est-ce pas ? » a lancé l'artiste belge, face à une foule honorée et déchaînée. « Comme vous le savez je suis à moitié Belge... Et à moitié Rwandais » a-t-il renchéri, en pleine communion avec son public. Durant deux heures, Stromae a rendu hommage à la terre de ses ancêtres et de son père, se montrant particulièrement ému lors de son live de "Papaoutai". « Je ne l'avais jamais fait mais je crois que c'est l'heure, l'endroit. Pour la première fois, j'aimerais faire une grosse dédicace à mon papa » a-t-il d'abord déclaré.

« Dis-moi où t'étais ? À Kigali... au Rwanda... Il est là ! » a-t-il ensuite scandé, avant de lancer des « Merci papa ! » intenses, galvanisé par la fièvre du concert et l'émotion. Loin des caméras, le chanteur de 30 ans a d'ailleurs rencontré certains membres de la famille de son père vivant au Rwanda, et a également prévu une visite une mémorial du génocide rwandais.

Regardez l'hommage de Stromae sur scène :