Crédits photo : Bestimage
Plus les années passent, et plus le succès d'Indochine se grave dans le marbre. Débordant de créativité, le groupe de Nicola Sirkis régale ses fans avec l'ère "13", entamée l'an dernier avec la parution de cet album éclectique et grandiose, construit autour du thème de la science-fiction. « On s'était pris de plein fouet des années 2015-2016 difficiles, avec les attentats. C'est là qu'est née l'idée d'aller voir plus loin, comme une échappatoire, au-delà de notre planète » raconte Indochine dans les colonnes de Ouest-France. La tête dans les étoiles, la bande a séduit presque 400.000 mélomanes avec ses titres "La vie est belle", "Un été français" ou "Station 13". « Ça n'a pas toujours été facile d'être fan d'Indochine. Aujourd'hui, les gens sont soit gentils, soit odieux. Quand on n'aime pas, c'est très violent. Mais il faut passer outre : we don't care ! » estime Nicola Sirkis.

Le lien très fort qui l'unit au public français, Indochine le mesure à chaque date de sa gigantesque tournée, le "13 Tour", pour lequel une scénographie spectaculaire avec un plafond en forme de soucoupe volante est déployée. « Il y a peut-être 20% du public qui ne se contente pas de venir une seule fois nous voir. Cela tient aussi au prix des places. Moins c'est cher, plus il est possible de revenir. Du coup, on fait attention à varier un peu les chansons, les vidéos aussi » explique le leader de la formation... qui révèle s'offrir « une petite cryo avant de monter sur scène » pour se mettre en condition, en soumettant son corps à des températures extrêmes pour stimuler ses muscles. Radical !

"Un album c'est comme un nouveau film"

Et le prochain album, dans tout ça ? Interrogé par trois inconditionnels d'Indochine durant cet entretien, Nicola Sirkis avoue qu'il est encore beaucoup trop tôt pour y songer. « Ce n'est pas évident de se renouveler, d'avoir de nouvelles idées. Un album c'est comme un nouveau film, une nouvelle collection, donc une nouvelle recherche » affirme le chanteur. A-t-il déjà quelques pistes de réflexion ? « Pas du tout. J'ai toujours un carnet noir sur moi. Je note des phrases, sous forme de poésie souvent. Je viens de lire une BD sur Salinger, magnifique, qui m'a donné des idées. Mais on n'a pas encore programmé de nouvel album pour l'instant, plutôt des concerts ».

Véritable bête de scène, l'artiste confirme son envie de lancer une troisième vague du "13 Tour" en 2019. « Ce serait pour des salles un peu plus petites » envisage-t-il. Mais le rêve de Nicola Sirkis serait de pouvoir jouer l'intégralité de la discographie d'Indochine sur scène. Rien que ça. « On y réfléchit. Notre souhait est de faire exister des chansons qui n'existent pas en live. J'ai vraiment envie de ça » assure-t-il. Le groupe a même déjà réfléchi aux moyens techniques que demanderait une telle entreprise. Et à sa durée, avec 13 albums studios et 170 chansons : 13h33 ! « On en connaît environ 7-8 heures, il faut qu'on travaille le reste. On pourrait jouer quatre soirs de suite dans une même ville. Il faut voir si c'est possible » confie Nicola Sirkis. Reste à savoir si ce projet d'envergure sera lancé pour célébrer les 40 ans du groupe, en 2021, ou si la bande prépare en parallèle une tournée anniversaire. Quoi qu'il en soit, une chose est sûre : Indochine n'a jamais été aussi en forme !