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Lady Gaga a enfin posé ses valises à Paris. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a fallu s'armer de patience. Après une heure de lyrique dans les enceintes, une longue vidéo d'une vingtaine de minutes montre, sur l'écran géant, Lady Gaga en train d'écrire avec une plume rouge. De faire grimper l'impatience aux quatre coins de l'Accor Arena de Paris. Quand tout à coup, elle se lève et donne le coup d'envoi du show le plus attendu de l'année. Le décor prend alors vie et une immense structure trône en son centre. Au milieu et juchée à plusieurs mètres ? Lady Gaga ! « The category is : danse ou meurs » lance-t-elle, en même temps que les premiers beats de son tube "Abracadabra".
"Danse ou meurs"
Du haut de son immense robe en cage, dans laquelle évoluent ses danseurs, la chanteuse mène tout ce beau monde à la baguette, de ses musiciens incrustés dans le décor aux 15.000 little monsters face à elle. Le show vire rapidement à l'ambiance club avec "Judas" ou "Scheiße", puis rock grâce à "Garden of Eden". C'est là le tour de force du spectacle, et plus largement de l'univers de Lady Gaga, capable de mélanger les genres et les époques en restant pertinente. Et en ne s'économisant jamais : en 2h35, la star change un nombre incalculable de fois de costumes, danse, chante, va à la rencontre de ses fans, et n'oublie pas de raconter une histoire.
Dans ce show ouvertement baroque et grandiose, Lady Gaga opère un affrontement avec ses propres démons qui lui renvoient des pensées sombres qu'elle essaie tant bien que mal de combattre. Le tout dans un décor somptueux digne d'un opéra, qui rappelle les univers de Tim Burton, "Alice au pays des merveilles" ou "Le fantôme de l'opéra". Et qui multiplie les moments de bravoure. Sur "Poker Face", elle et son double maléfique tout de blanc vêtu s'affrontent sur un damier géant. Plus tard, sur une relecture atmosphérique du tube "Paparazzi", Gaga est vêtue d'une traîne aux couleurs du drapeau LGBT. Puis joue avec des squelettes dans un bac à sable géant. Et rejoint l'avant-scène sur une gondole comme à Venise...
Scène post-générique
Au milieu du concert, le meilleur moment de la soirée, la star conjugue mort et dancefloor en alternant avec brio entre les pépites les plus rythmées de son dernier album "Mayhem" (géniaux "LoveDrug" et "Zombieboy") et ses classiques "Just Dance" ou "Applause" qui se retrouvent, comme chez Katy Perry, réduits à un couplet / refrain. Le show est bien évidemment à l'américaine, donc millimétré, mais la chanteuse brise la routine lors d'un quart d'heure piano-voix sur les inévitables "Die with a Smile" et "Always Remember Us This Way". « Si je reviens dans 20 ans, vous reviendrez me voir ? » questionne-t-elle. La réponse ne se fait pas attendre. Après un final littéralement explosif sur "Bad Romance", Lady Gaga redébarque, comme dans une scène post-générique, sans maquillage ni apparat excentriques, pour clôturer son spectacle toutes lumières allumées sur le Taylor Swift-esque "How Bad Do U Want Me". Une star plus humaine que jamais.
Setlist du concert de Lady Gaga à Paris
Act I: Of Velvet And Vice
Bloody Mary
Abracadabra
Judas
Aura
Scheiße
Garden of Eden
Poker Face
Act II: And She Fell Into A Gothic Dream
Perfect Celebrity
Disease
Paparazzi
LoveGame
Alejandro
The Beast
Act III: The Beautiful Nightmare That Knows Her Name
Killah
Zombieboy
The Dead Dance
LoveDrug
Applause
Just Dance
Act IV: Every Chessboard Has Two Queens
Shadow of a Man
Kill for Love
Summerboy
Born This Way
Million Reasons
Shallow
Die With a Smile
Always Remember Us This Way
The Edge of Glory
Vanish Into You
Finale: Eternal Aria of The Monster Heart
Bad Romance
Rappel :
How Bad Do U Want Me