Lady Gaga a-t-elle utilisé l'intelligence artificielle pour son nouveau clip ? On a la réponse
L'association entre Lady Gaga et le cinéaste Tim Burton pour "The Dead Dance" virerait-elle au cauchemar ? Sur les réseaux sociaux, les fans dénoncent une utilisation de l'intelligence artificielle pour certaines séquences animées du clip. Regardez !

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Le maître de l'étrange et la reine des petits monstres réunis ? Les fans en rêvaient depuis longtemps, et leur rêve est enfin devenu réalité avec "The Dead Dance". Le nouveau clip de Lady Gaga voit la popstar camper une poupée maléfique et réveiller les morts entre les marécages mexicains de Xochimilco, considérés comme hantés, devant les caméras noires de Tim Burton. Si le célèbre réalisateur américain a pu faire la rencontre de la chanteuse, c'est parce qu'elle fait une apparition dans la saison 2 de la série "Mercredi" sur Netflix, dont il est l'un des producteurs. Cette chanson goth-dance résonne d'ailleurs durant une scène d'un épisode qui, à coup sûr, fera fureur sur TikTok. Comme celle avec Jenna Ortega et "Bloody Mary" fin 2022 !

"The Dead Dance", un clip avec de l'IA ?

Si l'accueil réservé à l'énergique "The Dead Dance" est plutôt favorable, le clip publié mercredi soir fait moins l'unanimité. Et pour cause, un internaute s'est aperçu que des séquences impliquant des poupées animées semblaient avoir été créées par intelligence artificielle. « Je ne pensais pas que nous serions un jour dans une chronologie où une collaboration entre Tim Burton et Lady Gaga se révélerait être une m*rde d'IA... mais nous y voilà » écrit-il dans un message sur X visionné plus de 10 millions de fois qui génère un débat houleux entre fans. Pour appuyer ses dires, il partage un extrait zoomé du clip où l'on voit clairement les mains et le nombril de la poupée en question fusionner dans un étrange morphing.

L'un des producteurs de "The Dead Dance", Carlos Llergo, assure pourtant que cette séquence a été réalisée par une société spécialisée dans les effets spéciaux. « À ma connaissance, il n'y a pas d'IA. J'ai assuré la production, je n'ai donc pas été très impliqué dans la postproduction, mais je peux vous assurer que nous avions un excellent superviseur des effets visuels sur le plateau et que nous avons dû scanner l'île entière et toutes les poupées pour que l'équipe des effets visuels puisse travailler plus efficacement. Je peux donc vous assurer qu'aucune IA n'a été utilisée. En fait, la plupart des poupées étaient celles d'origine sur l'île, mais Tim [Burton] nous a demandé d'en fabriquer 15 autres et d'autres encore ont été envoyées d'Irlande pour le tournage » détaille-t-il.

"C'est une pratique courante dans notre secteur"

Des explications qui n'ont pas convaincu les sceptiques. Pour en avoir le coeur net, des fans ont contacté sur Instagram l'artiste Hira Vin, assistante en charge des effets spéciaux pour "The Dead Dance" et qui s'avère être spécialisée dans la création de contenu avec IA... Et celle-ci le confirme ! « Nous avons intégré des outils d'IA à un pipeline d'effets visuels traditionnel incluant de la capture de mouvement, du CGI [imagerie générée par ordinateur, ndlr] et de la composition d'effets visuels, comme c'est pratique courante dans notre secteur » indique-t-elle. Dans un autre message, elle précise que « certaines incohérences » sont la conséquence d'un « délai très serré ». « Chaque plan nécessitait l'utilisation intensive d'images de synthèse. De la capture de mouvement par AI a été utilisée pour cartographier certains mouvements de la poupée. Je comprends que les gens soient désormais confus quant à ce qui est réel ou non » ajoute-t-elle.

Si cette question de l'intelligence artificielle paraît superflue pour des plans aussi succincts, elle est en réalité beaucoup plus complexe qu'elle n'y paraît car elle englobe une réflexion plus globale sur les dérives de la technologie, la rémunération des véritables artistes et le pillage d'oeuvres humaines pour entraîner les algorithmes des logiciels d'IA. Pour l'heure, Lady Gaga n'a pas réagi à cette polémique qui ne fait sans doute que commencer.

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
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