Crédits photo : Capture YouTube
Il est de retour et il ne compte pas passer inaperçu. Pour preuve, dimanche soir, Stromae a véritablement brisé les codes lors de son interview au journal télévisé de TF1 en répondant à une question d'Anne-Claire Coudray en chanson. Ainsi, devant 7 millions de téléspectateurs, l'artiste a interprété pour la première fois son single "L'enfer", évoquant sa dépression, sa solitude et les idées noires qui l'ont envahi suite aux effets secondaires d'un médicament anti-paludisme pris lors de sa tournée en Afrique en 2015. Une performance vue plus de 7 millions de fois sur les réseaux sociaux et qui a été grandement applaudie, mais aussi décriée. Pour la présentatrice du JT, Stromae a eu « une idée de génie » : « C'est sans doute le moment le plus incroyable de ma carrière, mais paradoxalement, peut-être l'interview la plus simple à préparer ! Stromae est quelqu'un d'humble et très intelligent. "J'avais peur de vous déranger, en vous proposant cela", nous avait-il dit ».

"Ces pensées qui nous font vivre un enfer"

En témoignant de son mal-être en direct à la télévision, Stromae a donc touché le public en plein coeur et s'est assuré au passage une visibilité hors normes pour son nouvel album "Multitude", qui sortira le 4 mars prochain. Afin de battre le fer tant qu'il est chaud, l'interprète de "Santé" vient de dévoiler son clip événement pour "L'enfer", une chanson personnelle qui lui tient particulièrement à coeur de par son sujet très intime. « J'ai parfois eu des pensées suicidaires / Et j'en suis peu fier / On croit parfois que c'est la seule manière de les faire taire / Ces pensées qui nous font vivre un enfer / Ces pensées qui me font vivre un enfer » chante-t-il sur cette ballade intense, baignée de notes de piano et de jets électro pour accompagner sa souffrance.




Dans le clip de "L'enfer", qu'il co-réalise avec Julien Soulier, son frère Luc Van Haver et sa femme Coralie Barbier, Stromae, qui arbore une queue de cheval, se livre face caméra, le regard triste devant un fond vert, avant de suffoquer quand le rythme s'emballe. A la dérive, le chanteur est ensuite plongé dans le noir puis pousse un cri sourd pour laisser éclater sa rage.