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Prenant place à Saint-Pierre (au sud de l'île de La Réunion) au début du mois de juin prochain, le festival Safiko s'est vu retirer toute subvention des élus à cause de la participation d'OrelSan. Son titre "Sale Pute" (2009) est à l'origine de la controverse. En effet, un groupement d’associations réunionnaises luttant contre les violences intrafamiliales a décidé de frapper un grand coup face au « porte-parole de la haine, du meurtre et de la misogynie ». Le festival de musique le plus important de l’océan Indien comptait obtenir un financement de 150.000 euros. Finalement, les élus en ont décidé autrement.
« Autant je suis attaché à la liberté d’expression des artistes, autant je comprends l’émotion suscitée par ce texte attentatoire à la dignité humaine, violent », expliquait le président UMP du Conseil Régional de La Réunion. « Je comprends que les gens soient meurtris. Il y a un équilibre à trouver. La Région intervient dans le festival en attribuant des fonds publics provenant des Réunionnais. C’est donc de mon
« Bientôt ils vont supprimer les APL de ceux qui achètent mon disque » surenchérissait le rappeur de 29 ans cet après-midi sur son compte Twitter.
Il y a trois ans, Orelsan était déjà décrié pour les textes du morceau "Sale Pute". La vidéo avait été censurée des sites de partage. « Je comprends que ce morceau ait pu choquer certaines personnes et je m'en excuse. Il faut pour autant le remettre dans son contexte. Je ne cautionne pas ce que fait ce type dans la chanson, c'est juste une manière pour moi de le dénoncer, c'est fictif. Ce n'est pas un morceau autobiographique, mais plutôt un fait qui existe, malheureusement. Après je conçois que les paroles crues puissent déranger » expliquait OrelSan lors d'une interview pour notre site. « Je me sens de toutes façons un peu dépassé par l'ampleur que cette affaire a prise [...] Cette chanson [...] je ne voulais l'imposer à qui que ce soit, et je ne la chante plus sur scène depuis longtemps », continuait l'artiste.