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La rentrée des classes concerne aussi Mika, qui est de retour avec le single "C'est la Vie", évoquant son besoin de célébrer l'existence malgré la mort de sa mère. « En général, à la rentrée, les gens étaient un peu plus gentils mais c'était toujours à la deuxième ou troisième semaine de cours que les choses devenaient un peu plus... compliquées. Le moment de grâce disparaissait, la tolérance s'érodait, les clans se précisaient et on gérait les conséquences » se souvient l'artiste dans une interview à Purecharts, lui qui détestait la rentrée des classes à l'époque. Et pour cause, le chanteur a été victime de harcèlement scolaire dans l'enfance. « J'ai vécu ça. C'était très difficile » a expliqué Mika sur le plateau de "Quotidien", révélant qu'il a tout de suite été soutenu par sa mère, elle aussi harcelée quand elle était jeune.

"C'est de ta faute en fait et tu as honte"

« Quand elle l'a découvert, elle a réagi. Elle a réagi d'une manière féroce. (...) Les conséquences de cette confrontation à la sortie des classes... Car c'était pas juste les enfants, c'était aussi à un autre niveau, la prof. Moi, après cette confrontation, j'ai été expulsé » s'est souvenu Mika, dont le malheur s'est finalement transformé en révélation : « Pendant cette première période, de neuf mois, j'ai commencé à chanter. Je me suis retrouvé dans un autre monde. (...) Ça a changé ma vie ». Au passage, le chanteur qui partira en tournée en 2024 a tenu à adresser un message à l'ensemble des téléspectateurs :« Le harcèlement scolaire et le harcèlement en général, il faut en parler. Il faut déstigmatiser cette conversation. Si on m'avait dit : "Tous les trucs pour lesquels ils sont tous en train de se moquer de toi, c'est toutes ces qualités, ces particularités, qui seront ta plus grande valeur plus tard". Si tu comprends ça, tu t'en sors. Ça ne veut pas dire que c'est moins douloureux (...) mais peut-être tu peux envisager un futur. Et c'est fondamental de savoir et de comprendre cette chose simple : "Tes différences seront ta valeur plus tard". Je vous le garantis à 150% ».

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Dans une autre interview au Parisien, celui qui a écrit une chanson sur Jane Birkin pour son prochain album est revenu sur ce harcèlement douloureux qu'il a vécu lorsqu'il avait 7 ans et demi et qu'il était alors scolarisé « en primaire au lycée Charles-de-Gaulle » à Londres. C'est sa professeure de français qui lui a infligé des sévices. « Elle me punissait sur une chaise, je n'avais pas le droit d'aller aux toilettes, je faisais pipi sur ma chaise » a confié Mika, encore marqué par ces années : « Le harcèlement a été une perte de temps dans ma vie. J'en parle, mais bon... ». Sur France Inter, Mika s'est aussi confié sur la difficulté de percer cette culpabilité : « Il y a une chose très triste qui se passe quand c'est un enfant qui est en train de vivre ça, c'est que l'on n'en parle pas. En fait, les enfants, ils ont du mal, c'est déjà difficile si ce sont les collègues de classe ensuite si c'est quelqu'un qui a la puissance et l'autorité autour de toi, comment tu t'en sors ? C'est de ta faute en fait et tu as honte, c'est ça que tu penses, même si ce n'est pas vrai. Donc je me suis enfermé, je me suis un petit peu fermé du monde ».

Il y a quelques années, sur France 4, Mika s'était déjà confié sur le harcèlement qu'il a subi à l'école de la part des autres élèves. « Ils m'appelaient le Libanais, le pédé » révélait l'artiste, assurant avoir reçu des insultes mais aussi des jets d'objets comme « des canettes, des cailloux (qu'il recevait) dans la tête ». Et d'ajouter : « J'aimerais bien dire que je n'ai pas de cicatrices, mais ce serait un mensonge. Bien sûr que j'en ai ».