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"La performance d'une vie" : les 3 moments les plus fous du concert de Lady Gaga à Coachella

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Tête d'affiche du célèbre festival Coachella, Lady Gaga a créé l'événement ce week-end avec un concert explosif de deux heures autour de son dernier album "Mayhem". Entrée royale, chansons rares, tableaux époustouflants... Voici les temps forts qu'il ne fallait pas manquer !
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Le hashtag #Gagachella a trôné en tête des tendances sur les réseaux sociaux tout le week-end. Et pour cause, vendredi soir à 23h heure locale, Lady Gaga a pris d'assaut la scène géante de Coachella, festival de musique le plus célèbre au monde. La popstar de 39 ans avait promis de « semer le chaos dans le désert » californien, et elle n'a pas menti ! Devant des dizaines de milliers de fans apprêtés pour l'événement aux couleurs de "Mayhem", son nouvel album, la chanteuse a délivré un spectacle macabre digne d'un « rêve gothique », comme l'a stipulé le chapitrage de la soirée, que le magazine Rolling Stone a qualifié de « performance d'une vie ». Car c'est avec un vrai sens du storytelling que Lady Gaga a confectionné son show, orchestrant un duel à mort entre la « Lady in red » apparue dans le clip "Abracadabra" et elle-même... On vous résume le concert !

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1. Une ouverture abracadabresque


Respectant à la lettre le programme annoncé, Lady Gaga a transformé la petite ville californienne d'Indio en théâtre du XVIIIème, avec de luxueux balcons pour accueillir un orchestre symphonique et des figurants au visage poudré munis de perruques XXL. « The category is : dance or die » a lancé la star, grimée en reine de coeur avec clous apparents, pour introduire une version philarmonique de "Bloody Mary" avant de déchaîner les enfers sur "Abracadabra". Sous son immense robe en velours rouge ? Rien de moins qu'une cage renfermant les damnés ! Une structure imposante, nécéssitant trois semaines de travail, qui s'est ouverte sur son passage afin de la laisser mener du bout de la canne sa troupe de danseuses échappées des abysses. La transition entre le tube ensorcelant de la diva et son sulfureux "Judas" (sexe et religion ont toujours fait bon ménage...) a fait halluciner les little monsters, comme en atteste les 40 millions de vues (!) générées par ce passage sur le compte Instagram du magazine Billboard.




2. Ce titre adoré des fans dans la setlist !


On l'aura compris dès l'entame du concert, Lady Gaga n'est pas venue pour faire de la pâle figuration. Agençant la setlist autour de ses morceaux les plus ténébreux, la star a fait le choix de faire l'impasse sur ses albums "Chromatica" (2020), "Joanne" (2016) et "ARTPOP" (2013) pour mieux se concentrer sur "Mayhem", "Born This Way" et le diptyque "The Fame / The Fame Monster", jumeaux évidents. Et parmi les surprises de ce "Gagachella" horrifique figure une pépite adorée par les fans mais très peu chantée sur scène : "Scheiße". Produit par RedOne et aussi frénétique que moite, cet hymne techno avait été inclus sur la tournée "Born This Way Ball" et le "Joanne World Tour" qui, hélas, avait été annulé en Europe à cause de sa santé fragile. Lady Gaga avait choisi d'en faire l'ouverture de sa première apparition à Coachella en 2017, alors qu'elle avait remplacé Beyoncé en dernière minute, et le titre était aussi inclus lors de sa résidence "Enigma" à Las Vegas. Avant ce vendredi soir, cela fait six ans qu'elle n'avait plus interprété "Scheiße" en live et l'attente en valait la peine. Dans une recréation de "La Cène" de Léonard de Vinci (et tant pis pour les esprits conservateurs), Lady Gaga, munie d'une plume géante, s'est mise en scène durant la signature d'un pacte avec le diable. La « madre monstere », c'est elle !



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3. Lady Gaga fait danser les morts


Des tableaux mémorables inventés par Lady Gaga et sa chorégraphe Parris Goebel, il y en a eu pléthore lors de ce set à Coachella. Si la partie d'échecs matérialisant une bataille avait un air de déjà-vu, sa suite a véritablement marqué les esprits. "Abattue" d'une balle par sa rivale à la fin de "Poker Face", Lady Gaga s'est réveillée en haillon ensevelie par le sable au milieu des ossements. Un drôle de tombeau dans lequel elle a repris peu à peu vie au rythme des effusions rock de "Perfect Celebrity" avant de réveiller les morts, littéralement, pour scander "Disease". Un ballet sinistre, au parfum de souffre et de glamour, incarnée par une Lady Gaga et plusieurs figures décharnées en transe. Le tout pour un final funeste et vengeur ! À noter qu'un peu plus tard dans le spectacle, Lady Gaga a carrément dansé avec un squelette entier en mimant des positions sexuelles. La reine de la provoc' est de retour !



Au lendemain de ce concert d'ouverture, la presse mondiale est unanime. Tandis que Variety assure que « Lady Gaga s'est surpassée », The Guardian parle d'un « retour électrisant » et de « l'un des meilleurs concerts donnés dans ce désert ». Billboard salue notamment la structure du show, pensé comme « un commentaire sur la célébrité tirant du génie ». Les fans, eux, n'ont qu'une question en tête : comment Lady Gaga parviendra-t-elle à faire mieux avec son "Mayhem Ball", qui démarrera en juillet à Las Vegas et passera pour six dates en France en novembre ?

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