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En ce vendredi qui précède l'allongement de la période de confinement en France, dont les détails seront précisés lundi soir lors d'une allocation du président Emmanuel Macron, les chansons caritatives visant à lever des fonds pour soutenir les services hospitaliers face à la crise sanitaire se multiplient. De Pascal Obispo, Florent Pagny et Marc Lavoine, unis "pour les gens du secours", au collectif Et demain ?, qui réunit 350 artistes de tous horizons, les professionnels de la musique donnent de la voix pour contribuer à un grand élan de solidarité. Dans leur sillage, d'autres artistes apportent aujourd'hui leur pierre à l'édifice à l'instar de Lara Fabian avec "Nos coeurs à la fenêtre" ou de Zazie, dont les bénéfices du titre inédit "Après la pluie" seront reversés à la Croix-Rouge. Loin de sa Creuse natale mais depuis son appartement parisien, Gauvain Sers se mobilise à son tour. Le chanteur présente "En quarantaine", un nouveau morceau dont la création fut assez atypique. « Comme c'est un grand bouleversement qu'on vit tous en même temps, j'ai eu envie de sortir mon ressenti et de mettre des mots là-dessus. J'ai posté un texte sans prétention, comme ça sur les réseaux sociaux, et des gens ont commencé à mettre en musique mon texte. C'est là que j'ai eu l'idée de lancer un espèce d'appel à compositeurs, c'est à dire de proposer aux gens qui sont coincés chez eux comme moi de composer une mélodie et de me l'envoyer » explique-t-il sur RTL.
Une chanson qui "n'aurait jamais dû voir le jour"
Le résultat a dépassé toutes ses espérances. « C'était assez émouvant d'entendre plein de personnes, de tous âges et dans tous les styles, chanter mes mots. On en a reçu plus de 400 ! Ça a été un vrai casse-tête de réduire la liste et de voir ce qui me correspondait le mieux » assure l'artiste engagé, dont le dernier album "Les oubliés" a séduit plus de 100.000 Français. La version que Gauvain Sers a finalement choisie a été un « vrai gros coup de coeur ». Elle est signée d'un musicien du nom de Manu Senard, originaire de Vendée. « Il était ingénieur en bâtiment. C'est drôle parce que moi aussi j'étais ingénieur avant de devenir chanteur. Il a tout plaqué pour faire de la musique, donc ça nous fait un point commun. Il joue maintenant dans un groupe qui s'appelle Epsilon, que je connaissais pas et qui est très chouette » poursuit Gauvain. Le résultat est une chanson « écrite à Paris, composée en Vendée, mixée en Normandie », faite avec les moyens du bord : « Il y a pleine de petites fragilités mais c'est aussi ce qui fait parfois la beauté d'une chanson. Je suis très content du résultat ».
Lecture de Prévert, apéros à distance, pâtes italiennes et concerts aux fenêtres sont au menu de cette chanson douce-amère qui évoque le sort des blouses blanches et dénonce avec justesse le manque de moyens financiers des hôpitaux. C'est donc en toute logique avec sa démarche que Gauvain Sers reversé l'intégralité des recettes générés par "En quarantaine" à la Fondation Hôpitaux Paris - Hôpitaux de France. A noter que Gauvain Sers propose en parallèle de découvrir une face B intitulée "En première ligne", dédiée « à tous ces gens qui sont toujours sur le pont ».
Ecoutez "En quarantaine" de Gauvain Sers :
