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Double dose de David Guetta au Stade de France. Les 12 et 13 juin 2026, le plus célèbre des DJ français au monde remplira pour la première fois en son nom l'arène de Saint-Denis. Et pour que la fête soit encore plus belle, le producteur derrière les tubes "I'm Good (Blue)" et "Together" a décidé de proposer des prix abordables pour les places, « presque moitié moins cher que tous les artistes qui jouent au Stade de France ». « Je ne fais pas de politique, mais je vois que le contexte social est compliqué en ce moment. C'est assez dur pour pas mal de gens. La musique leur permet d'oublier un peu leurs problèmes, leur stress et elle rassemble. Et je ne voulais donc pas un truc élitiste pour ce show » atteste auprès du Parisien celui qui fait la tournée des médias pour promouvoir ce double concert événement.
"Elle avait des problèmes d'addiction et d'angoisse"
De passage dans l'émission "En aparté" sur Canal+, David Guetta a retracé le fil de sa carrière, née entre les murs des Bains Douches dans le Paris des années 90, et qui a connu plusieurs pics. Si sa participation au tube "I Gotta Feeling" des Black Eyed Peas en 2009 lui a ouvert les portes de l'Amérique, c'est le succès mondial de "Titanium" avec Sia deux ans plus tard qui a définitivement fait décoller sa carrière internationale. Pourtant, le hit dancefloor a failli ne jamais voir la lumière du jour... sous cette forme. Car la chanteuse australienne est, au début des années 2010, en pleine crise existentielle. « En fait, Sia renonce à l'époque à son métier d'artiste, parce qu'elle galérait, parce que c'était compliqué, parce qu'elle avait des problèmes d'addiction, des problèmes d'angoisse. Et donc, elle décide juste d'écrire des chansons » raconte le DJ à Nathalie Levy.
Fuyant le feu des projecteurs, Sia rejoint David Guetta dans son studio d'enregistrement pour « une session » où elle sera la voix témoin d'un titre conçu « pour une autre artiste ». En l'occurrence, c'est à Mary J. Blige puis Katy Perry que "Titanium" était destiné... Sauf qu'en écoutant la démo, le triple nommé aux NRJ Music Awards 2025 a une révélation : « J'entends sa voix et je lui dis : "Écoute, premièrement, je veux pas donner ce titre à qui que ce soit parce que j'aime ce titre plus que je n'ai jamais aimé aucun titre de ma carrière. Et deuxièmement, je veux vraiment te demander de rester sur ce disque" ». Sauf que Sia n'est pas du tout dans la même optique ! « Elle me dit : "David, je ne veux plus faire ce métier, ça m'angoisse, c'est pas pour moi" » se souvient-il.
"Sans cette chanson, elle aurait arrêté sa carrière"
Avec sa force de persuasion, David Guetta finit par lui faire changer d'avis : « Vraiment je la supplie ! Et elle me dit : "Écoute, OK, mais je ne fais pas de promo, je ne fais pas de concert, je ne fais pas de vidéo". Je fais : "Ok, je veux juste ta voix". Et c'est très drôle parce qu'on est toujours très proche, elle et moi, et en fait, s'il y avait pas eu ce moment-là, elle aurait arrêté sa carrière ». La suite, on la connait. Dès sa sortie en décembre 2011, "Titanium" est propulsé numéro un dans le monde, rencontre un énorme succès au Royaume-Uni et se classe même dans le top 10 américain. Il compte aujourd'hui deux milliards de streams sur Spotify ! « Ça explose » résume David Guetta, qui assiste alors à la naissance d'une superstar de la pop. « Je me souviens très bien, il y avait Rihanna et Beyoncé qui se battaient pour avoir ses titres. Elle a écrit "Diamonds" quand même pour pour Rihanna ! Et ça a été un succès incroyable. C'est devenu une des plus grosses artistes au monde » se félicite-t-il aujourd'hui. Les deux artistes ont d'ailleurs régulièrement travaillé ensemble après "Titanium", sur les singles "Let's Love", "Flames" ou le récent "Beautiful People".