Crédits photo : Purecharts
Moteur... action ! Jeudi 29 septembre, le rendez-vous est fixé à l'extérieur du studio de tournage Cinedesk à Ivry-sur-Seine. Yann Orhan, photographe et réalisateur, nous accueille avec un franc sourire. « J'ai hâte de voir ce que ça va donner » glisse-t-il en posant son regard sur le bâtiment, qui abrite entre ses murs d'immenses plateaux. De son propre aveu, le tournage du jour est « un peu particulier ». Sur le papier, le brief paraît simple : Claudio Capéo tourne son nouveau clip "Si j'avais su" devant un fond bleu-vert uni rappelant la pochette de son nouvel album "Rose des vents", attendu le 25 novembre. Dans cette ballade poignante, l'artiste chante la perte d'un être cher. « L'idée du clip, c'est que la caméra devienne une personne à laquelle s'adresse Claudio. Et pour donner cette sensation, on utilise un robot de motion control » explique le metteur en scène dans un format Backstage pour Purecharts.

"C'est une technologie assez dingue"

La bête en question est une véritable machine de guerre baptisée Ulysse. Elle est dotée d'un bras articulé capable de réaliser des mouvements à haute vitesse avec une stabilité parfaite, qu'il serait impossible d'accomplir à l'échelle humaine. Avec une contrainte : chaque mouvement doit être programmé à l'avance via un logiciel de modélisation 3D. Une « fastidieuse » préparation est donc nécessaire pour obtenir le rendu espéré, qui donnera l'illusion d'un plan-séquence. « Tu programmes le robot sur toute la chanson, ça se fait au clic. C'est lui qui va suivre tous les mouvements de la musique, qui va faire partir dans les airs et faire des folies avec son système robotique. On veut beaucoup de sincérité, quelque chose de simple mais de fort à la fois. C'est une technologie assez dingue et à côté de tout ça, on veut des images très vraies, face caméra, avec le regard et les intentions » confie Claudio Capéo, dont la personnalité exubérante apporte de la vie aux longues sessions d'attente entre deux séquences de test.

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"Claudio est très humain"

En loges ou sur le plateau, le musicien de 37 ans, jamais le dernier pour fanfaronner, chante à tue-tête, échange quelques blagues avec sa styliste ou s'entraîne à l'accordéon. Tandis que les techniciens s'activent pour régler un souci d'éclairage défaillant, son éclat de rire se répercute en écho au loin. « Il est très humain » souligne Yann Orhan, qui travaille avec lui depuis plusieurs années : « C'est un garçon assez naturel, très joyeux. C'est un clip qui repose beaucoup sur lui mais moi je n'ai pas peur. Il y a une belle émotion qui se dégage rapidement de lui, il peut avoir une énergie un peu folle. Il a un petit côté hyperactif ! Ça à la caméra, c'est plutôt cool ». Pourtant, dès qu'il entre dans le champ de vision de la caméra, Claudio Capéo sait faire preuve de sérieux. « On raconte un texte, on raconte une histoire, mais la réalité elle est au fond de nous » détaille-il à notre micro, heureux de « revenir à l'essentiel » : « On est sur des vérités qui sont très fortes ».