Crédits photo : Montage Purecharts
Christophe Maé est de retour sur scène pour défendre en live les chansons de son dernier album "C'est drôle la vie", écoulé à 61.000 exemplaires depuis mars. L'artiste de 47 ans, qui se considère comme un « éternel gamin », a accepté de livrer pour un nouveau format Face A de Purecharts les secrets de son premier tube "On s'attache". Le 5 février 2007, lorsque le single paraît, Christophe Maé sort de l'effervescence autour de la comédie musicale "Le Roi Soleil", une expérience « magique » pour lui. « J'y suis allé un peu comme ça, en traînant des pieds. J'étais très loin de l'univers des comédies musicales parce que je jouais du Bob Marley, du Ben Harper dans les pianos-bars. Mais ça faisait 12 ans que je faisais ça. J'étais à l'aube de la trentaine, je me faisais pas mal de mouron. Dove Attia a su me séduire » se souvient l'interprète de "Pays des merveilles", qui était loin d'imaginer que le spectacle connaitrait un succès aussi « phénoménal » : « On a tourné pendant quatre ans, on a vu des millions de personnes. Et puis c'était une cour de récréation, 50 personnes sur scène. Je me suis éclaté à incarner le frère du roi ».

"Le coeur de l'album était déjà là"

Encensé pour son incarnation de l'excentrique Philippe de France, Christophe Maé se met à imaginer sur les routes les contours de son premier album. « Pendant la comédie musicale, j'avais déjà écrit et composé "C'est ma terre", "On s'attache", "Ça fait mal", "Belle demoiselle". Le coeur de l'album était là. À la fin de la comédie musicale, on a sorti cet album-là, "Mon paradis"... et ça a été juste magique. Pendant la création du disque, j'ai été inspiré par les Fugees, Tracy Chapman. J'avais quand même un pied dans ce côté très organique et ça, ça me tenait à coeur. Donc je m'étais entouré de musiciens comme Johan Dalgaard, qui est toujours mon pianiste aujourd'hui. (...) J'avais une volonté d'avoir ce son très chaud, très solaire » se remémore le chanteur, qui vivait à ce moment-là dans le 17ème arrondissement de Paris, dans le quartier de Guy Môquet : « Je suis dans un appartement où je travaille avec un garçon qui s'appelle Bruno Dandrimont, qui croyait en moi même plus que moi je pense. En mode guerrier, qui ne m'a jamais lâché. On faisait six, huit heures par jour sans savoir où on allait ».

"Heureusement que je l'ai laissé mon producteur choisir !"

C'est à ce moment-là que l'inspiration les frappe tous les deux. « Un jour on est chez lui, il fait cette grille et je commence à trouver la mélodie de "On s'attache". Très spontanément, on enregistre ça en yaourt » raconte Christophe Maé. Sauf que le chanteur n'arrive pas du tout à trouver des paroles qui collent à cette ébauche : « J'ai fait quatre textes dessus mais il n'y en avait pas un qui marchait ! Je n'étais pas satisfait, ça m'a rendu fou. Je n'arrivais pas à poser des mots ». Il fait alors appel au célèbre parolier Lionel Florence (Pascal Obispo, "Le Roi Soleil") pour l'aider à sortir de cette impasse... « Une semaine puis 15 jours passent, et il me renvoie "On s'attache". La magie a opéré immédiatement. Je savais qu'elle avait énormément de potentiel ». Toutefois, Christophe Maé n'est pas d'accord avec sa maison de disques. Lui préfère les sonorités fédératrices de "C'est ma terre". « Il y avait un côté viscéral qui me parlait, avec ces choeurs africains dans le refrain. Je voulais que ça soit le premier single. Mais à un moment, il faut savoir se mettre en retrait, je n'avais peut-être plus trop le recul. Heureusement que je l'ai laissé mon producteur choisir ! » reconnaît-il aujourd'hui.

"Ça provoque une sorte de vide"

Matraquée en radio, la chanson "On s'attache" est propulsée numéro un du Top Singles, permet à l'album "Mon paradis" de s'écouler à 1,3 million d'exemplaires et vaut à l'artiste son premier NRJ Music Awards l'année suivante. Mais ce tourbillon, étourdissant, prend Christophe Maé. « Ça faisait 15 ans que je rêvais de ça. Du jour au lendemain ça t'arrive, tu passes en radio de partout, tu fais des télés, c'est hyper intense. Et en même temps ça provoque une sorte de vide. Tu rêves d'un truc et ça t'arrive. De quoi tu rêves après ça ? Pour moi, j'avais déjà réussi quand je faisais la manche à Saint-Tropez et que j'existais dans le regard des gens » souligne l'harmoniciste, pour qui « tout est parti très vite et ça a pu me donner le tournis ».

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Heureusement, Christophe Maé finira par s'accommoder à sa nouvelle vie sous le feu des projecteurs et encore aujourd'hui, il « assume pleinement » son premier tube "On s'attache". « Elle m'éclate et me fait danser. Je prends énormément de plaisir à la défendre encore sur scène. Quand elle commence, trois, quatre, tu la reconnais, c'est toujours immédiat ! » souligne l'artiste, qui en a fait un incontournable de ses concerts. « Si je ne la joue pas, je peux me faire insulter » plaisante-t-il. Rendez-vous les 15 et 16 décembre à l'Accor Arena de Paris !