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Amel Bent rêvait de devenir chanteuse depuis sa plus tendre enfance. Pour elle, tout a changé le jour où elle s'est présentée, sans trop y croire, aux auditions de "Nouvelle Star" à Lille. « J'avais commencé à faire des castings à l'âge de 12 ans. Et l'année du bac, je faisais un bac scientifique, il y avait le casting de "Nouvelle Star". Ma mère n'était pas du tout d'accord, elle m'a embrouillée et c'était vraiment, vraiment, le dernier casting. J'y suis allée en mode : "Allez, c'est le dernier. A tous les coups on va me dire "non", comme depuis huit ou six ans". C'était le casting de la dernière chance » se souvenait-elle dans un format pour Konbini, elle qui avait su convaincre le jury avec une reprise a cappella de "La Bohème" de Charles Aznavour. Tous ? Pas vraiment. A l'occasion des 20 ans de "Nouvelle Star" que la chaîne M6 célèbre à travers deux émissions qui seront diffusées les 15 et 22 février, Dove Attia remonte le temps pour livrer ses impressions sur cette expérience télévisuelle, dans laquelle il formait un quatuor de choc avec Marianne James, Manu Katché et André Manoukian.

"Qui t'a dit que tu chantais bien ?"

Pour le producteur des "Dix commandements" ou "Molière, l'opéra urbain", la médiatisation avait été intrusive. « À chaque saison, je ne sortais plus de chez moi pendant trois mois. Il y en a qui adorent, mais qu'on me regarde au resto, dans la rue, ça me gêne. Je suis resté pudique » explique l'ancien juré du télé-crochet au Parisien, pour qui "Nouvelle Star" « reste l'une de (ses) plus belles aventures humaines ». C'est par amitié - et par nostalgie - qu'il a d'ailleurs accepté de revenir à l'antenne pour cet anniversaire très spécial. Et d'après lui, les coups de gueule et autres punchlines qui ont fait le sel du programme susciteraient aujourd'hui la polémique. « C'était une autre époque, on ne pourrait plus dire à quelqu'un : "Qui t'a dit que tu chantais bien ? - Mes amis. - Eh bien change d'amis !" On était spontanés, mais on pouvait être gênés. Moi, j'avais des remords parfois... » reconnaît Dove Attia, qui ajoute : « Dans l'art, la vérité absolue n'existe pas ».

"J'ai dû m'excuser platement"

Le professionnel de 65 ans prend pour exemple le cas d'Amel Bent. Il l'avoue sans sourciller : « Oui », il s'est « trompé ». « Quand elle a chanté, j'ai m*rdé. Mes amis du jury venaient de refuser un candidat que j'aimais beaucoup, j'étais énervé, je lui ai dit qu'elle avait une voix de karaoké » se remémore Dove Attia, qui avait à l'époque offert à la chanteuse un "non" net et franc. Heureusement pour elle, ses trois camarades n'étaient pas du tout du même avis et Amel Bent avait décroché son ticket pour la suite de l'aventure. Lors de l'épreuve suivante, Dove Attia n'avait même pas reconnu la future demi-finaliste de l'émission ! « Au théâtre, j'ai oublié et j'entends quelqu'un, je dis "C'est qui cette tueuse ?" J'ai dû m'excuser platement » se souvient-il aujourd'hui. Le producteur plaide néanmoins la bonne foi : « Tout le monde se trompe. La seule manière de ne pas trop se planter, c'est de faire les choses qu'on aime, pas parce qu'on se dit que ça va marcher. Il faut être sincère. Tant que tu as raison, t'es dans l'air du temps, quand ce n'est plus le cas, tu prends ta retraite ».

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En cas de bonnes audiences, ce retour de "Nouvelle Star" pourrait donner envie à M6 de ressusciter le télé-crochet, arrêté en 2017. Mais Dove Attia serait-il prêt à rempiler avec André Manoukian, Marianne James et Manu Katché dans le jury ? « Moi ? Non. Mais l'émission pourrait revenir, le concept est exceptionnel. Seulement, les jurés diraient les choses différemment » affirme-t-il.