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Vanessa Paradis se lance à 48 ans le défi inédit de briller sur les planches. Avec la force de conviction qu'elle met dans chacun de ses projets, qu'il s'agisse de musique ou de cinéma, l'artiste a fait mardi soir ses débuts dans la pièce de théâtre "Maman" de Samuel Benchetrit, son mari à l'état civil, où elle donne la réplique à Eric Elmosnino et Félix Moati. Elle y tient le rôle d'une femme en couple très sensible et mystérieuse qui va faire la rencontre d'un jeune homme aux abords d'un taxi, à la nuit tombée, et se voir poser une question qui va lier leurs destins. Une oeuvre « somptueuse » selon la principale intéressée. « Je n'ai jamais eu autant le trac de ma vie ! La scène, je connais et j'adore ça. Mais là, je n'ai pas la musique pour m'envelopper et me soutenir. C'est à moi, à nous, de soutenir un texte magnifique dans un sublime théâtre qui a enfin rouvert. C'est excitant et effrayant à la fois » explique Vanessa Paradis dans les colonnes du JDD, elle qui boit « des tisanes de thym » et « s'échauffe les cordes vocales » afin d'être prête physiquement à monter sur scène durant quatre mois : « Je ne me suis jamais confrontée à un tel rythme, hormis ma toute première tournée qui s'était mal passée... Je vais avoir besoin d'endurance ».

"Peut-être que ces places lui permettront de survivre"

Si Vanessa Paradis a été ovationnée le soir de la première, une polémique est née sur les réseaux sociaux pour s'indigner du prix élevé de certaines places. « L'effet Paradis » selon les internautes, qui dénoncent une pièce de théâtre inaccessible pour le grand public avec des billets approchant les 100 euros. « Effectivement, certaines sont très chères. Elles sont à 98 euros et correspondent au carré d'or, soit seulement 60 fauteuils sur les 790 du théâtre ! Ce qu'on dit moins, c'est qu'il y en a à 10 euros » réagit l'interprète de "Kiev". Celle-ci regrette qu'on la blâme personnellement pour la mise en place de ces tarifs sur lesquels elle n'a aucun regard. « Je n'y suis pour rien et je trouve assez détestable de me faire porter le chapeau » souligne-t-elle, avant de rappeler la crise traversée par le secteur culturel durant la pandémie : « C'est un théâtre privé, qui ne reçoit aucune subvention. Il va rouvrir avec notre pièce et peut-être que ces places chères lui permettront de survivre ».

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"Je ne veux pas faire des spectacles pour les riches"

De nouveau interrogée sur le sujet par le Parisien, Vanessa Paradis voit rouge. « Oh, vous n'allez pas vous y mettre ! Il y a 700 places dans le théâtre, il y en a 60 à 98 euros (160 en réalité selon le Parisien, ndlr). Vous ne pouvez pas parler de toutes les autres places qui ne sont pas à ce prix ? » s'agace la star. Elle assure qu'elle n'avait pas été mise au courant avant que les médias évoquent cette controverse : « Je l'ai appris une fois que c'était fait. Je suis tellement concentrée sur le travail pour réussir, je n'ai pas demandé le prix des places ».

Devant l'insistance du journaliste, la chanteuse a reconnu avoir été « interloquée ». « Ce n'est pas moi qui fixe les prix et qui vais toucher de l'argent sur ces places. Pour mes concerts, je m'occupe de tout et fais très attention à ce qu'elles ne soient pas chères, je ne veux pas faire des spectacles pour les riches, mais pour tout le monde. Je chante deux heures et ça coûte 35 euros. C'est vrai que j'ai été un peu choquée, mais je ne connais pas le monde du théâtre » a-t-elle renchéri. Et la comédienne de prendre la défense du théâtre Edouard-VII : « Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse de gagner des milliards, peut-être plutôt de le sauver, ce théâtre ».