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Que va faire Stromae ? Son contrat avec la major Universal Music portait seulement sur ses deux premiers albums "Cheese" (2010) et "Racine carrée" (2013), dont le second s'est écoulé à plus de 1,8 million d'exemplaires en France. Il est donc aujourd'hui libre de signer un contrat avec n'importe quelle maison de disques révèle BFM Business ce matin. Au vu de son succès, on imagine que le chanteur belge a l'embarras du choix...

Interrogé par nos confrères, le manager de l'artiste, Dimitri Borrey, s'est refusé à tout commentaire au sujet de la décision qui va devoir être prise. On imagine en effet que les tractations ont d'ores et déjà commencé. L'enjeu est de taille ! D'autant plus que Stromae entame cette année une carrière aux États-Unis, où il se produira à l'automne dans quelques unes des plus grandes salles du pays comme le Madison Square Garden de New York.

Un "choix difficile" pour la poule aux oeufs d'or

En théorie, Stromae peut poursuivre sa carrière avec Universal Music. Le chanteur était lié par un contrat de licence. Autrement dit, il se produisait lui-même et c'est le label Mercury qui était en charge de l'exploitation de ses chansons, tout en s'acquittant du marketing, de la distribution, de la promotion et de l'exportation à l'international. D'après un professionnel contacté par BFM Business, l'interprète de "Tous les mêmes" fait face à un « choix difficile ». « D'un côté, quand un artiste vit un succès pareil, il est en symbiose avec sa maison de disques durant toute la promotion, la tournée.... D'un autre côté, Universal a plus accompagné ce succès qu'autre chose, et aurait pu être plus offensif à l'international » a-t-il expliqué.

La licence permet à l'artiste d'engranger plus d'argent mais requiert un investissement financier personnel plus important au départ. C'est ainsi que la société Mosaert du chanteur, qui sert au financement de la création de son oeuvre, atteint un bénéfice net de 1,88 million d'euros en 2014, sur un chiffre d'affaires équivalent à 2,9 millions d'euros. Selon Challenges, grâce au succès de sa tournée en France et de son album "Racine carrée", qui frôle les 600.000 ventes hors de nos frontières, le chanteur aurait gagné 10 millions d'euros avant impôts l'an dernier.

Sony Music (déjà) à l'offensive

Le directeur du label Mercury souhaite de tout cœur continuer de collaborer avec lui. « Nous avons de très bon rapports avec Stromae. Nous aimerions le garder, et discutons en ce sens avec lui » a confié Olivier Nusse à BFM Business. Mais la poule aux oeufs d'or intéresse d'autres majors. On les comprends ! "Racine carrée" arrivait en tête du classement des meilleures ventes de disques en 2013 et 2014.

Le patron de Sony Music, Stéphane Le Tavernier, estime qu'il est bien placé pour aider Stromae à vivre son rêve de carrière internationale. « S'il cherche une maison de disques, il est le bienvenu. Il a un potentiel international important, et nous avons pu développer ce type de potentiel avec des artistes comme Zaz. Surtout, Stromae redonne un grand intérêt au texte, comme Fauve, Brigitte ou Julien Doré, en inventant un style qui est totalement en phase avec l'époque, d'où son succès » a-t-il expliqué à nos confrères, prêt à en découdre pour récupérer le chanteur.