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Goldman est de retour au coeur de l'actualité. Mais pas celui auquel on pense. Après une biographie décriée consacrée à Jean-Jacques, c'est son demi-frère aîné Pierre qui est mis en avant à travers le film "Le procès Goldman", en salles depuis ce mercredi. Réalisé par Cédric Kahn, ce long-métrage retrace le procès médiatisé de Pierre Goldman en 1976, ce militant d'extrême-gauche soupçonné d'avoir tué deux pharmaciennes lors d'un braquage qui a mal tourné. Il est assassiné le 20 septembre 1979 de neuf balles alors qu'il sortait de son domicile situé dans le 13ème arrondissement de Paris pour rejoindre son ami, le journaliste Pierre Bénichou. Un assassinat revendiqué par un groupe d'extrême droite. Si c'est Arieh Worthalter qui l'incarne dans le film "Le procès Goldman", Jean-Jacques Goldman est, lui, incarné à l'écran par Ulysse Dutilloy.

"J'ai très peu côtoyé mon frère Pierre"

Au cours de sa carrière, Jean-Jacques Goldman n'a quasiment jamais évoqué son demi-frère et son destin funeste, probablement parce qu'il préfère garder cet épisode douloureux pour lui. L'une des rares fois où il a brisé le silence à ce sujet fut pour un "Complément d'enquête" en 2017 : « J'ai très peu côtoyé mon frère Pierre (sept ans de plus que moi, en internat dès le lycée), et ni sa personnalité ni son parcours ne m'ont particulièrement marqué ». Pourtant, une chanson va jeter le doute. Nous sommes en 1987 et Jean-Jacques Goldman est déjà une immense star. Le 5 novembre, il publie "Entre gris clair et gris foncé", son cinquième album qui deviendra le plus gros succès commercial de sa carrière avec 2,2 millions d'exemplaires vendus. Au programme, les énormes tubes "Là-bas", "Elle a fait un bébé toute seule", "Il changeait la vie" mais aussi "Puisque tu pars". Sortie en tant que quatrième single en juillet 1988, cette ballade intime devient l'un des tubes de cet été-là, s'écoule à 450.000 exemplaires et atteint la troisième place du Top 50, bloquée par "Nuit de folie" de Début de Soirée et "Un roman d'amitié" d'Elsa et Glenn Medeiros.

"Garde en mémoire notre au revoir"

Sauf que pour certains, les paroles de "Puisque tu pars" évoqueraient la perte de son demi-frère Pierre. A la lecture de certains passages, impossible de ne pas y voir là une référence au militant : « Sans drame, sans larmes / Pauvres et dérisoires armes / Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur / Puisque ta maison / Aujourd'hui c'est l'horizon / Dans ton exil essaie d'apprendre à revenir / Mais pas trop tard / Dans ton histoire / Garde en mémoire / Notre au revoir / Puisque tu pars ». D'autres y voient là l'histoire d'une rupture amoureuse ou celle d'un enfant quittant le foyer familial... Des paroles qui restent bien mystérieuses d'autant plus que Jean-Jacques Goldman ne se livre pas sur la signification de son texte.

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Il faudra attendre 2015 et la diffusion d'un documentaire retraçant sa carrière en 2015 pour en apprendre plus. Ainsi, "Puisque tu pars" est, selon Jean-Jacques Goldman, une chanson adressée à son public. « Plutôt que "Ce n'est qu'un au revoir", un air que je trouvais moche et que le public chantait à la fin de mes concerts, j'ai voulu leur offrir une chanson sur la notion, mais pas forcément négative, du départ » raconte-t-il. Le débat est clos... même si l'artiste s'amuse certainement de voir ses chansons continuellement décortiquées par le public !