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Il n'a pas de nouveau disque à défendre, ni même annoncé de concerts. Pourtant, Jean-Jacques Goldman a récemment fait la Une du Parisien, de l'Obs, de Libération et du Point. La raison ? La popularité toujours sans faille du chanteur, qui a pris sa retraite depuis bientôt 20 ans, et surtout la sortie d'une biographie, "Goldman", écrite par Ivan Jablonka. A travers ce nouveau livre, l'écrivain souhaite dresser un portait du mythique interprète de "Je te donne" et son rapport avec la société française des années 80. « Entre 1981, date de son premier tube, et aujourd'hui, on peut estimer que Goldman a touché au moins trois générations, les parents initiant aujourd'hui leurs enfants. Il y a une double cause. Ses chansons forment la bande-son d'une époque. Elles composent aussi la playlist de notre vie, car Goldman sait se glisser dans la peau de chacun et de chacune, à toutes les étapes de l'existence » détaille Ivan Jablonka à Libération.

"Je n'ai jamais rencontré cet auteur"

Il faut dire que le répertoire de l'artiste, et ses nombreux tubes écrits pour Céline Dion, Johnny Hallyday ou Khaled, continuent de tourner en boucle. Pour preuve, son best-of "Singulier 81-89" s'est encore écoulé à 39.000 exemplaires depuis le début de l'année, et sa discographie pléthorique lui permet de toucher une énorme somme d'argent chaque année. Malgré cela, un petit rouage vient gripper la machine. Dans les colonnes du dernier numéro du Canard Enchaîné, Jean-Jacques Goldman prend exceptionnellement la parole. Le chanteur y indique être en colère contre la sortie de cette biographie "Goldman", non autorisée. « Je n'ai jamais rencontré cet auteur, mes amis non plus, et je suis triste pour tous les gens qui se font duper en achetant ces livres qui parlent de moi » clame-t-il, visiblement remonté.

De son côté, Ivan Jablonka a indiqué avoir pris la décision de ne jamais entrer en contact avec Jean-Jacques Goldman pour une raison particulière. « Je n'ai pas cherché à la rencontrer, car j'ai estimé qu'il fallait respecter sa disparition, [mais] ce n'est pas un problème car le métier d'historien consiste à aller sur les traces des gens. L'histoire est une enquête dans l'absence » a-t-il déclaré à Libération, avant d'ajouter pour l'Obs : « Au moment où il a choisi de suicider son personnage public, il est devenu un être d'histoire. C'est pourquoi mon livre est légitime, et même nécessaire ». Enfin, Ivan Jablonka se défend à Ouest-France n'avoir pas fait « une biographie de star » mais un « travail de sciences sociales ». Quoi qu'il en soit, le livre "Goldman" est numéro un des ventes de la catégorie biographie d'artistes sur Amazon !