Bestimage
Florent Pagny repart en tournée et c'est un événement à plus d'un titre. D'abord parce que le chanteur a affronté ces dernières années un cancer du poumon qui l'a forcé à adapter son mode de vie et à s'éloigner de la scène. Ensuite, parce que le coach de "The Voice", qui quittera l'émission après une ultime saison diffusée l'an prochain sur TF1, s'élance dans un véritable marathon : plus de 60 dates en France, en Belgique et en Suisse, dont une résidence de 20 dates à l'Olympia ! « Toute cette histoire de tournée me fait penser que ça fait quatre ans que je ne faisais plus de sport. Il faut reprendre parce que ça va être physique ! Il faut être en forme » s'amuse le patron de la chanson française dans l'émission "En aparté", dont il est l'invité du dernier numéro sur Canal+.
Durant ces concerts qui débuteront le 28 janvier 2026 à Aix-en-Provence, Florent Pagny interprétera les morceaux de son nouvel album "Grandeur nature", entré numéro un des ventes, et passera en revue quatre décennies de succès dont le titre "N'importe quoi", sorti en 1988, constitue le point de départ. Alors qu'il est, à l'époque, connu pour quelques petits rôles dans des films, Florent Pagny écrit et compose lui-même ce « manifeste contre la drogue » un soir de 1987. « Celui-ci, il a mis du temps à émerger, à naître, mais c'est vrai que j'ai fait paroles et musique de cette chanson » rappelle l'artiste, qui s'est cantonné par la suite à ce qu'il sait faire de mieux, interpréter. « "N'importe quoi" c'est un cri, quelque chose qui jaillit comme ça » décrypte-t-il.
"Ça pouvait être moi"
Florent Pagny puise l'inspiration derrière ce tube resté numéro un du Top 50 pendant huit semaines dans un drame personnel : la disparition de son ami Stéphane, mort d'une consommation excessive de substances illicites. Derrière son micro, Florent Pagny parle de « délires » et de « se foutre en l'air », mais s'adresse surtout à lui-même, comme pour se mettre en garde. « Oui, ça pouvait être Stéphane, ça pouvait être Riton [Liebman], ça pouvait être moi, ça pouvait être tout le monde » estime avec le recul Florent Pagny : « On était tous d'une génération qui a fait nos expériences et qui pouvait, d'un seul coup, se retrouver des fois un peu bloquée. Il y en a qui ont été plus loin et qui ont même disparu, et puis d'autres qui ont su gérer et même en faire une thérapie ».
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Pour le chanteur, ce morceau est « une histoire générationnelle ». « Et puis, à l'époque, tous les produits qu'on pouvait toucher n'étaient pas aussi dangereux et mauvais que ce qui existe aujourd'hui. C'était une époque » conclut celui qui avait déjà témoigné de ses excès de jeunesse mais s'est depuis calmé, se contentant de prendre position pour la légalisation du cannabis à des fins thérapeutiques.