Crédits photo : DR. / David Black
Quelques images, quelques sons, des noms et une simple annonce ont créé l’événement en France, mais également dans plusieurs autres pays comme l'Angleterre et les Etats-Unis. Le comeback de Daft Punk, huit ans après la publication de son dernier album "Human After All", s'annonçait grandiose.

Nouvellement signé chez Columbia US (Sony Music), le duo français a donné le ton : son ambition est, plus encore qu'elle ne l'a été auparavant, internationale. Et c'est avec le titre "Get Lucky", premier extrait et premier tube, que Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, ont confirmé, invitant le producteur américain Pharrell Williams à chanter dessus pour en faire l'un des seuls titres de cet opus accordant une large place à la voix. Intitulé "Random Access Memories", ce quatrième effort de Daft Punk ne fait pas la part belle aux interprétations vocales, mais plutôt à des sons trouvant leur source dans les années 60, 70 et 80, enveloppés dans un écrin à la fois résolument moderne et vintage. Le célèbre duo a confectionné treize pistes pour ce que l'on peut qualifier de voyage, l'espace de 75 minutes planantes mais pas toujours aussi intenses qu'on l'espérait.

Ecoutez notre chronique audio de l'album "Random Access Memories" de Daft Punk :


Si vous avez aimé la disco-funk de "Get Lucky", l'album "Random Acccess Memories" est fait pour vous. A l'étude depuis 2008, ce disque a été réalisé avec quelques artistes de renom tels que Nile Rodgers, dont la patte a fait mouche sur plusieurs titres de Madonna, David Bowie ou bien encore Michael Jackson. Le guitariste forme un véritable binôme avec Giorgo Moroder, qui délivre les influences qui ont inspiré Daft Punk pour "Random Access Memories" dans le titre "Giorgo By Moroder", réalisé sous la forme d'une interview entrecoupée de parties musicales. Autre artiste présent, Paul Williams, qui a signé deux textes tandis que Chilly Gonzales a proposé son piano sur le surprenant "Within", déstabilisant même. Un morceau qui tranche avec les autres plages. Une bonne surprise, bienvenue pour casser le rythme d'un album au tempo trop régulier. "Instant Crush" est sans doute la pépite de "Random Access Memories", efficace et addictif, et qui a véritablement l'étoffe d'un tube. "Instant Crush" a été enregistré avec la voix du chanteur des Strokes, Julian Casablancas, et révèle une autre facette de cet album.

La production a été soignée et chaque son n'a pas été greffé ici ou là par hasard. C'est sans doute le point fort d'un album voulu original, réussi mais trop répétitif. La French touch a encore frappé !