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Zaz revient avec "Sains et saufs", un nouvel album sur lequel elle se montre plus apaisée. Emmené par les titres "Je pardonne" ou "Une passerelle vers la mer" avec Raphaël, le disque - produit par Puggy - est imprégné par un drame personnel : la disparition de son père. « Tout ce que l'on vit a un impact. Je suis quelqu'un d'hyper intense » explique l'artiste dans une interview à paraître sur Purecharts, elle qui a traversé une période difficile : « D'abord, on a mis notre père en EHPAD, et trois ans après, il est décédé en tombant, comme ça. Ce que je raconte dans mes chansons, dans mes albums, c'est ce que je suis, c'est mon histoire, ce que je traverse. Pour cet album, j'avais besoin de raconter ces choses personnelles. C'est mon album ! Si je ne raconte pas ce que je suis et ce que je vis, je vois pas ce que je vais raconter... ».

"On a failli ne pas la faire"

Un deuil que Zaz aborde sur le magnifique titre "Que des liens", offert par Noé Preszow mais qui a failli ne pas se retrouver sur l'album à cause de sa charge émotionnelle. « On a beaucoup discuté de ce que je ressentais pendant l'incinération... Enfin tout le parcours, ce moment où tu ne comprends rien, l'avant, l'après, les gens qui nous accompagnent. Je lui ai raconté tout ce que je ressentais, et c'est un incroyable médium. Il a réussi à mettre les mots, à en créer une chanson, et ce sont mes mots quoi » nous explique la chanteuse, pour qui il était compliqué d'incarner cette chanson au début : « On a failli ne pas la faire, elle était trop forte. »

Mais quand les producteurs de Puggy sont arrivés sur le projet, "Que des liens" est devenue une évidence. « Ils ont écouté plein de choses et ont dit : "Isa, on a une idée là-dessus. Peut-être qu'elle ne sera pas sur l'album, mais on aimerait bien aller au bout de notre idée." Ils ont enlevé tout un tas de trucs, ils ont mis les choeurs à la fin... » révèle Zaz à notre micro, fière d'avoir donné naissance à ce titre fort : « Ce que je trouvais incroyable dans cette chanson, et c'est pour ça que je ne l'ai pas lâchée, c'est la phrase : "On n'est rien, on n'est rien, que des liens." Cette phrase en elle-même fait toute la chanson. Il n'y a pas besoin d'en dire plus. Ça m'émeut encore... ».