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Pomme a pensé son troisième album "Consolation" comme un doudou, une bulle de bienveillance dans laquelle toutes les émotions, même les plus tristes, sont autorisées. « La consolation est un concept qu'on a tendance à oublier quand on devient adulte, mais qui est très important quand on est enfant. C'est comme si on n'avait plus vraiment le droit d'avoir besoin de ça et qu'on devait être soi-même sa propre consolation. Quand j'ai composé ces chansons, j'étais confinée comme tout le monde et j'avais beaucoup, beaucoup de questionnements. (...) Les écrire, c'était comme un moyen de boucler une espèce de boucle et de peut-être me réconcilier avec mon enfance, de consoler une partie de moi qui avait besoin de réponses » décrypte auprès de Franceinfo l'artiste à la voix d'or, nommée dans la catégorie Artiste féminine aux dernières Victoires de la Musique.

"Dire ses émotions, ce n'est pas forcément facile"

Alors que les délicats "Nelly" et "Jardin" ont transporté le public dans l'univers insouciant de Pomme, cinq morceaux inédits sont venus enrichir le disque en février avec la publication de la réédition "(Lot 2) Consolation". Parmi eux ? La ritournelle entraînante "Un million", qui dissimule sous des airs enfantins un texte sur la difficulté de s'accorder le droit de vivre ses émotions. De son propre aveu, la chanteuse a « un gros problème avec ça ». « Malgré l'accomplissement personnel, professionnel, la maturité que j'ai gagnée, les années qui passent, la vie, les expériences, j'ai toujours ce problème-là qui me suit. Pendant longtemps, j'ai compris, peut-être à tort, que de dire ses émotions et dire comment on se sentait, ce n'était pas forcément bien reçu, que ce n'était pas forcément facile et que tout le monde n'était pas à l'aise avec ça ». C'est en grandissant, en nouant des relations, que Pomme a réalisé qu'assumer ses failles était « hyper important et très sain » : « La musique, ça reste quand même toujours mon moyen le plus direct de dire les choses ».



Et la danse aussi. Pour le superbe clip esthétique de "Un million", Pomme s'est attaché les services de deux pointures : les chorégraphies Marie et Yohann Bourgeois, à qui l'on doit, entre autres, l'oeuvre "Celui qui tombe" avec un escalier et un trampoline. Le danseur et acrobate, à qui Harry Styles a fait appel pour "As It Was", a notamment pris part à une récente performance live du titre "Trustfall" avec Pink. Ici, Pomme se retrouve dans la peau d'un arlequin qui va apprendre à dompter ses sentiments intérieurs et sécher ses larmes en extériorisant ce qui la ronge, en compagnie d'une troupe de danseurs, sur une plateforme mouvante. "Un million" résonnera doublement au Zénith de Paris à l'automne prochain, puisqu'un deuxième concert a été ajouté le 17 novembre face à la demande.