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vendredi 04 juillet 2025 15:23
Oasis : on a classé les albums des frères Gallagher, du pire au meilleur !
Oasis débute ce soir sa tournée événement scellant sa reformation ultra attendue. En attendant de voir si Liam et Noel Gallagher ont véritablement enterré la hache de guerre sur scène, Purecharts replonge dans la discographie du plus célèbre groupe britpop. Notre classement !
![]() 7. "Don't Believe The Truth" (2005)1995-2005 : dix années ont passé depuis la déferlante "Morning Glory" mais Oasis a-t-il encore quelque chose à dire, voire à chanter ? Alors que le revival rock secoue les deux côtés de l'Atlantique, avec les Strokes, Arctic Monkeys ou Arcade Fire en têtes de gondoles, les deux frères font comme si de rien n'était et foncent têtes baissées. S'il est considéré comme un beau retour en forme par les fans et les critiques, "Don't Believe The Truth" se réécoute aujourd'hui comme un album lambda. "Turn Up The Sun", qui ouvre l'opus, pourrait être efficace s'il n'avait pas un décalque au fil de l'album : le lead single "Lyla". Le reste alterne péniblement entre le passable ("Love Like a Bomb", "Guess God Thinks I'm Abel") et le poussif ("The Importance of Being Idle"). Et rejoue le coup de la ballade à succès, en l'occurrence "Let There Be Love", en vain. D'autant plus que Noel prend le lead sur ce disque. Ce qui aurait pu donner quelques bonnes chansons, à l'instar de "Mucky Fingers" ou "Part of the Queue", si elle n'étaient pas aussi faiblardes, musicalement et vocalement. Une des chansons s'appelle "Keep The Dream Alive", soit "Garder le rêve vivant". C'est peu dire qu'après l'écoute de l'album, on n'y croyait plus trop... À écouter d'urgence : "Lyla" fait le job, à défaut d'être original À zapper : "The Importance of Being Idle", un choix de single incompréhensible 6. "Dig Out Your Soul" (2008)"Dig Out Your Soul", c'est le disque de la réconciliation pour les fans d'Oasis. Après plusieurs albums boudés, le groupe reprend du gallon avec ce qui sera finalement l'ultime projet de sa carrière. Et annonce les couleurs dès sa pochette, sorte d'explosion multicolore qui préfigure des 45 minutes à venir. Retour aux sources autant qu'hommage appuyé à la scène rock psyché des années 60, "Dig Out Your Soul" commence très fort avec "Bag It Up" et l'énorme "The Shock of the Lightning", envoyé en lead single. Un début plutôt exaltant qui malheureusement ne tient pas toutes ses promesses. Foutraque au final, l'album se perd quelque peu en cours de route avec des chansons répétitives et, soyons honnêtes, peu inspirées, à l'image de "To Be Where There's Life" ou "Soldier On". On retiendra néanmoins un "Falling Down" qui préfigure déjà les escapades solo de Noel Gallagher et de son groupe High Flying Birds. 17 ans après cet ultime opus, Oasis sortira-t-il bientôt son successeur, comme le veut une rumeur folle qui court depuis des mois ? Rien n'est moins sûr ! À écouter d'urgence : "The Shock of the Lightning", lead single exaltant À zapper : "Soldier On", peu inspiré Le player Dailymotion est en train de se charger...
5. "Heathen Chemistry" (2002)Mini séisme chez les fans : Andy Bell, guitariste du mythique groupe shoegaze Ride, rejoint les rangs d'Oasis à la basse. Avec son arrivée et son implication à la composition, on pouvait s'attendre à un disque des plus électriques. Raté, puisque cet "Heathen Chemistry" a constamment le cul entre deux chaises. Car après le trio de tête aussi électrique que convaincant ("The Hindu Times", "Force of Nature" et "Hung in a Bad Place"), l'album s'enlise dans une suite de titres pop acoustiques peu reluisants. Singles devenus des classiques de leur répertoire, "Little By Little" et surtout "Stop Crying Your Heart Out" prouvent que c'est quand Oasis se la joue "power ballad" qu'il touche le plus grand nombre. Heureusement, après les oubliables "Born On A Different Cloud" et "(Probably) All in the Mind", sur laquelle la voix de Liam déraille, les Mancuniens se rattrapent sur la fin avec "She Is Love", probablement l'un des titres les plus beatlesiens d'Oasis, et "Better Man". Surtout, ce disque sera celui qui replacera le groupe au sommet : après la déconvenue commerciale de "Standing on the Shoulder of Giants", "Heathen Chemistry" doublera son volume de ventes avec quelques 6 millions d'exemplaires vendus, porté par l'énorme succès du single "Stop Crying Your Heart Out". Et ce malgré une fuite en ligne de l'album trois mois avant sa sortie. Les prémices d'Internet... À écouter d'urgence : l'entame énergique "The Hindu Times" À zapper : "Born On A Different Cloud", déjà entendu 4. "Be Here Now" (1997)"Be Here Now" est clairement l'album du trop : trop attendu, trop produit, et, forcément, trop clivant. Deux ans après la déferlante "Morning Glory" et "Wonderwall", Oasis signait le retour le plus attendu de 1997. Seulement voilà, passé un record de ventes en première semaine, l'excitation n'est plus au rendez-vous. Car malgré quelques titres plutôt convaincants, "Be Here Now" est clairement loin de la perfection, et à des années-lumière de ses prédécesseurs. Il y a bien les trois singles qui soutiennent, au début, au milieu et à la fin, l'opus comme trois piliers : le puissant "D'You Know What I Mean?" en intro, l'hymne de stade "Stand By Me" et la ballade beatlesienne "All Around The World", resucée de "Champagne Supernova". Mais le reste, avec une moyenne de six minutes par morceau, n'est pas à la hauteur de l'attente, essayant de singer les succès passés du groupe : "My Big Mouth" ou "I Hope, I Think, I Know" tentent de raviver la flamme de "Morning Glory", "The Girl in the Dirty Shirt" veut sonner 60's en vain, tandis que Noel prend le lead sur le bancal "Magic Pie". À son habitude, c'est bien lui qui fournit la meilleure description de "Be Here Now" : « Cet album, c'est ce que tu obtiens quand tu mets une bande de mecs sous coke dans un studio alors qu'ils n'en ont rien à foutre ». À écouter d'urgence : "All Around The World", superbe ballade psychédélique de 10 minutes À zapper : "Magic Pie", faussement complexe et vraiment faible 3. "Standing on the Shoulder of Giants" (2000)Au début des années 2000, la britpop est donnée pour morte. Ses grands représentants sont soit sur le point de se séparer, ou enchaînent les échecs. Quid d'Oasis ? Pour marquer le nouveau millénaire, les deux frangins balancent leur quatrième album "Standing on the Shoulder of Giants", qui divisera longtemps les fans... mais qui mérite sa réhabilitation. Si "Fuckin' in the Bushes" est devenu l'intro traditionnelle des concerts d'Oasis (puis de Liam Gallagher), le disque recèle de pépites, du lead hymnique "Go Let It Out" aux électriques "Put Yer Money Where Yer Mouth Is" et "I Can See A Liar". Mais surtout, "Standing..." marque le premier tournant psychédélique des frères Gallagher, à travers les pistes "Who Feels Love ?", "Gas Panic!" ou l'imposant "Roll It Over'. Ce qui s'accentuera huit ans plus tard sur leur ultime opus "Dig Out Your Soul". Trop souvent dénigré, "Standing on the Shoulder of Giants" se réécoute aujourd'hui avec force et efficacité, et représente probablement la dernière véritable pièce maitresse de la (courte) discographie "Oasisienne". À écouter d'urgence : "Put Yer Money Where Yer Mouth Is", totalement oublié mais excellent ! À zapper : "Where Did It All Go Wrong ?", tout est dans le titre... 2. "(What's the Story) Morning Glory ?" (1995)Ils sont peu à se targuer d'avoir connu une trajectoire aussi rapide qu'exponentielle. En moins de 24 mois, Oasis est passé de parfait inconnu au plus grand groupe de son époque. Et son sophomore "(What's the Story) Morning Glory ?" vient enfoncer le clou. Sorti en octobre 1995, il va devenir plus qu'un bestseller, l'album de toute une génération. Si Noel Gallagher regrette aujourd'hui une production trop "exagérée", il contient les plus grands hymnes de la britpop : les inévitables "Wonderwall" et "Don't Look Back In Anger", les rouleaux compresseurs "Morning Glory" et "Some Might Say" ou l'immense "Champagne Supernova". Et le reste de l'album n'a pas à rougir : l'électrique "Hello" donne le ton, le lancinant "Hey Now" reste en tête, et les plus calmes "Cast No Shadow" et "She's Electric" font désormais partie de la légende. Une légende qui s'inscrit en platine, au vu des innombrables certifications reçus pour cet album. 22 millions de ventes plus tard, dont 5,3 millions rien qu'au Royaume-Uni (cinquième meilleure vente historique derrière les best of de Queen et ABBA, "Sgt. Pepper" des Beatles et "21" d'Adele), Oasis est définitivement entré dans la cour des grands. À écouter d'urgence : "Champagne Supernova", impérial À zapper : "Cast No Shadow", un peu par défaut tant l'album se tient sur l'ensemble 1. "Definitely Maybe" (1994)Avec la modestie qui le caractérise, Liam Gallagher parle de "Definitely Maybe" comme d'un disque « biblical », un des plus importants de l'histoire. Au fond, il n'a pas totalement tort. Car quand Oasis débarque pied au plancher en 1994, il met un sacré coup dans la fourmilière et s'impose comme le plus grand groupe de la vague britpop, loin devant les Suede, Pulp ou Blur. Et dès les premières mesures, le ton est donné : les riffs de Noel Gallagher se frottent à la voix si reconnaissable de son cadet Liam, lançant « Tonight I'm a rock and roll star ». Prétentieux mais prophétique. La suite n'est qu'une succession de classiques, des hymnes "Live Forever", "Cigarettes & Alcohol", "Slide Away" ou "Supersonic" en passant par les moins connus, mais tout aussi énormes, "Columbia" ou "Up in the Sky". Une démonstration de force qui sonne toujours aussi bien, 31 ans plus tard. Car si "Definitely Maybe" et "(What's the Story) Morning Glory ?" jouent des coudes pour le titre du meilleur album d'Oasis, on préfèrera tout de même la fraicheur et l'authenticité de ce premier. Après une heure de déflagration, cet LP inaugural se clôt de la plus douce des manières : ballade guitare-voix, le superbe mais trop méconnu "Married With Children" vient anticiper une autre chanson dans le même style, une certaine "Wonderwall". À écouter d'urgence : "Columbia", la pépite cachée de l'album À zapper : "Up in the Sky", piste la moins marquante Podcast![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |