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C'est l'événement musical de la semaine. Michel Polnareff dévoilera ce vendredi son premier album en 28 ans, malicieusement baptisé... "Enfin !". Si ses fans, les moussaillons, ont eu le plaisir de l'applaudir durant la grande tournée qu'il a donnée en 2016 un peu partout en France, ils n'ont pas pu écouter de nouvelles chansons depuis "Kâma-Sûtra" en 1990, qui contenait alors le désormais culte "Goodbye Marylou". C'est dire si l'attente est grande. Mais l'Amiral, fidèle à lui-même, assure ne pas s'être mis de pression particulière. « Cette musique, je l'ai faite pour moi. Quand je suis au piano ou à la guitare et que je compose un truc, ça y est, j'ai joui. Après, c'est à moi de décider si je fais partager l'orgasme ou pas » estime-t-il dans les colonnes du Parisien. Une interview sans filtre ni langue de bois où l'icône parle de sa vie aux Etats-Unis (« J'en ai un peu marre de Los Angeles »), aborde les questions politiques actuelles (« Je soutiens les gilets jaunes. Leur mouvement est compréhensible ») et revient sur son amitié avec feu Johnny Hallyday.

"On se voyait rarement, mais on était très proches"

Alors qu'on célébrera le 5 décembre le premier anniversaire de la disparition du rockeur, Michel Polnareff révèle ne pas avoir voulu écouter l'album posthume "Mon pays c'est l'amour", arraché à plus d'un million d'exemplaires. « Je n'en ai pas envie. Mais ses ventes hors normes sont totalement méritées. La fidélité de son public, c'est d'une beauté ! J'ai toujours été un grand admirateur de Johnny, depuis que je l'ai découvert en première partie de Raymond Devos en 1960. Cela m'avait d'ailleurs valu deux gifles de mon père. Mais pour être franc, j'ai peu écouté ses disques » admet l'interprète de "Grandis pas". Les deux figures de la chanson française entretenaient néanmoins une belle amitié : « On se voyait rarement, mais on était très proches amicalement. Il a été héroïque jusqu'à la fin ». Quelques mois avant le décès du Taulier, Michel Polnareff avait d'ailleurs apporté publiquement son soutien à son "pote" dans son combat contre la maladie, à travers quelques mots bienveillants et une photo d'archive.

"La disparition de Johnny a été un énorme choc"

Aujourd'hui, Michel Polnareff se dit « attristé » par le grand déballage médiatique autour de la succession de Johnny Hallyday : « Je suis très ami avec Sylvie et David, David est un mec formidable, droit, très honnête. Cela m'attriste, car l'image de Johnny en pâtit, mais je ne peux pas dire que cela m'étonne. Quand je vois quels sont les autres intervenants… ». De son côté, l'Amiral affirme avoir pris ses dispositions pour éviter toute querelle familiale autour de son héritage. « Louka [son fils, ndlr] est et sera mon héritier. Cela me paraît impensable qu'il en soit autrement. Le droit sur mon oeuvre sera dans un ordre de logique de disparition pour Danyellah puis pour lui. Il est totalement protégé » révèle-t-il. A 74 ans, Michel Polnareff avoue parfois songer à l'inéluctable. « J'y pense quand même. La disparition de Johnny a été un énorme choc pour moi, elle m'a mis un coup terrible. Je pense à Louka, qui a besoin de moi, comme j'ai besoin de lui. Nous sommes devenus inséparables » conclut-il, pensif.