Crédits photo : Abaca
40 ans après ses débuts, Madonna est toujours aussi populaire. Pour preuve, elle s'apprête à retracer ses quatre décennies de carrière avec le "Celebration Tour" qui fera escale à l'Accor Arena de Paris les 12 et 13 novembre prochains. Et malgré des prix exorbitants frôlant les 400 euros, les premiers tickets se sont arrachés lors des préventes. D'ailleurs, la Reine de la pop le clame fièrement : « Je suis impatiente d'explorer autant de chansons que possible afin de donner à mes fans ce qu'ils attendent le plus ». Aussi, l'interprète de "Vogue" fait parler d'elle puisqu'elle serait en possession, depuis 1989, d'un tableau volé que la ville d'Amiens souhaite exposer à nouveau dans son musée... Vous l'aurez compris, Madonna est partout et elle s'affiche aussi en couverture du nouveau numéro de Vanity Fair dans le monde entier.



Pour l'occasion, la Madone est au coeur d'une shooting photo de Luigi & Iango qui convoque une imagerie religieuse et l'oeuvre de Frida Kahlo. « Je suis restée fascinée par son histoire, avec cet accident qui a été l'événement déclencheur de sa carrière de peintre, en l'immobilisant dans un lit durant des années. (...) Sa capacité à métamorphoser la douleur en beauté m'a subjuguée » commente Madonna, qui dresse un parallèle avec sa propre vie : « Plus jeune, j'étais une marginale, mais Frida Kahlo m'a fait comprendre que, quelle que soit notre place dans la société, il nous est possible d'en faire quelque chose de beau ». Au cours de l'entretien, il n'est finalement que très peu question de musique, mais la chanteuse évoque ses enfants et donne des nouvelles de son biopic : « C'est une étape très belle parce que j'amasse des idées, je me laisse inspirer, je fréquente des personnes créatives, je regarde énormément de films, j'écoute de la musique... Je fais de l'anthropologie sociale ! Je cherche l'inspiration partout où je vais, où qu'elle se trouve ».

"Être attaquée par l'Église a été un choc"

Toutefois, la religion reste au centre de cet entretien, comme il l'a été dans la carrière de Madonna. Car depuis 40 ans, l'icône américaine flirte avec la provocation en mêlant souvent sexe et religion. On se souvient du scandale déclenché par le clip de "Like a Prayer", où elle dansait devant des croix en feu, et le "Blond Ambition Tour" qui a suivi a été décrit par le Pape Jean-Paul II comme « le concert le plus satanique de l'histoire de l'humanité ». Idem en 2006 pour les concerts du "Confessions Tour", où elle apparaissait crucifiée sur une croix ! Aujourd'hui, pour ce photoshoot, Madonna se représente une nouvelle fois en Madone.

Icône. Pionnière. Diva. Star de la pop. Le premier « Icon Issue » de Vanity Fair, un numéro qui célébrera chaque année une grande icône de la culture contemporaine, ne pouvait être que consacré à elle : Madonna.🔗 : https://t.co/8PQouKJ1c2 pic.twitter.com/VR5zMtENdB

— Vanity Fair France (@VanityFairFR) January 18, 2023

« Regardez bien l'image : je suis couronnée, habillée d'une robe somptueuse et je me tiens sur un autel » note la mégastar de 64 ans : « Vous savez dans quel état d'esprit j'étais ? Je me sentais livrée en pâture, fragilisée. Ce n'était qu'une photo, prise en studio, pourtant elle m'a ramenée à Rome, lorsque j'ai été durement critiquée par le Vatican ». Pour l'interprète de "Like a Virgin", qui a « grandi dans une famille catholique », « être attaquée par l'Église a été un choc ». « Avec mon travail, j'essayais simplement de faire le bien, mais ça leur échappait » précise-t-elle avec le recul : « J'ai tout de suite su que le problème venait d'eux, et non de moi. Ils n'avaient pas compris que mes chansons rapprochaient les gens, qu'elles leur donnaient la liberté de s'exprimer. Je ne faisais qu'appliquer les enseignements de Jésus ». Et de finir en pointant du doigt les nombreuses personnes de l'Eglise qui l'ont régulièrement critiquée : « Mes détracteurs étaient des hypocrites ». Sorry not sorry !