"Un enfer" : La Zarra règle ses comptes avec l'Eurovision dans une chanson cinglante
Alors que la participation d'Israël à l'Eurovision 2026 vient d'être confirmée, La Zarra revient en chanson. L'artiste règle ses comptes avec le concours et son ancien label dans une nouvelle chanson amère. Elle se confie sur ses dernières années sombres.

Bestimage
On pensait que l'Eurovision 2025 était l'édition de toutes les polémiques. La compétition 2026 s'annonce tout aussi tendue ! Après des semaines d'interrogation, la participation polémique d'Israël à la compétition a bel et bien été confirmée ce jeudi soir. De quoi susciter le scandale pour plusieurs délégations, dont l'Espagne et les Pays-Bas, qui ont annoncé ne pas prendre part au concours à Vienne en mai prochain. Hasard ou coïncidence, c'est à ce moment-là que La Zarra fait son retour sur le devant de la scène. Deux ans et demi après avoir représenté la France à l'Eurovision, avec le résultat que l'on connaît, la chanteuse québécoise dégaine ce vendredi un nouveau single lourd de sens : "Fuck You".

"Si je signe leurs contrats, je signe mon arrêt de mort"

Dans ce titre aux influences bossa nova, qu'elle dit avoir elle-même financé, la diva règle ses comptes. Avec les haters mais surtout avec son ancien label Universal et les équipes de l'Eurovision. « Je ne cache pas mes erreurs et défauts / Non, je ne veux pas devoir mâcher mes mots / Je ne suis pas ces gens bien comme il faut / Je donnerai ce que j'ai » y lance-t-elle notamment, disant ne plus se mettre « aucune barrière ». Et balançant même : « Si je signe leurs contrats, je signe mon arrêt de mort ». Interrogée dans les colonnes du Parisien, La Zarra dit que cette chanson « parle de ce [qu'elle n'a] vraiment plus envie de faire ».

"L'Eurovision a été un enfer à préparer"

Ce single cinglant marque donc le retour de La Zarra deux ans et demi après l'Eurovision. Révélée par le tube "Tu t'en iras", l'artiste canadienne avait été choisie pour représenter la France en 2023 avec sa chanson "Évidemment". Malgré de belles prévisions chez les bookmakers, elle a terminé 16ème du classement et a suscité une immense controverse. Au moment du décompte des points, La Zarra a adressé un geste apparenté à un doigt d'honneur à la caméra. Si elle n'a cessé de rappeler qu'il s'agissait d'un "toz", geste qu'elle utilise « entre amis », la chanteuse s'est retrouvée boycottée des radios, des concerts ont été annulés et les places ont été bradées à trois euros pour sa date à la Salle Pleyel.

Si elle est « heureuse de l'avoir fait car le public est incroyable », elle avoue que l'Eurovision a été « un enfer à préparer ». D'autant plus que, selon elle, c'est son ancienne maison de disques Universal qui l'a forcée à participer. « Sinon, ça aurait été compliqué de continuer ensemble. (...) J'avais demandé un budget de 180.000 euros pour mon deuxième album, mais Voldemort voulait des feux d'artifice partout sur le show. J'ai demandé : "Qui paye ?" "Mais c'est toi !" ». Celle qu'elle surnomme Voldemort ? Alexandra Redde-Amiel, cheffe de la délégation tricolore. La principale intéressée appréciera...

"On nous traitait de sale arabe"

Expliquant que sa participation est devenue « une affaire d'État » (« Même Brigitte Macron a appelé pour prendre de mes nouvelles »), son "toz" en direct devant quelques 200 millions de téléspectateurs a mis de l'huile sur le feu : « [Le "toz"], je trouvais ça drôle, mais quand j'ai vu la tête des gens autour de moi… Ils étaient blancs : "C'est sérieux, ce n'est pas bien !". Ma fille l'a très mal vécu, on nous traitait de "sale arabe", des camarades voulaient mettre notre adresse sur Internet ». Un geste qui l'a néanmoins « libérée » selon ses dires : « J'ai fait le ménage autour de moi et on est repartis au Canada ».

Aujourd'hui, après avoir un temps songé à quitter le métier, La Zarra espère reconquérir son public et annonce un passage aux Étoiles, une petite salle parisienne de 550 places, pour le 9 avril 2026. En parallèle, elle travaille sur un nouveau projet musical : « Un album ou un EP, je ne sais pas encore. On a une quinzaine de chansons. J'ai travaillé avec des compositeurs et auteurs québécois. On va prendre une direction americana, dans l'esprit de "Summer Wine" de Nancy Sinatra, que j'adore. (...) J'ai envie de chanter jusqu'à 50 ans, alors je reviens à mon rythme, sans stress ».

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
A propos de La Zarra
La Zarra A propos de