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« Ce que je n'avais pas compris, c'est que j'allais être l'esclave de France Télévisions ». La Zarra sort du silence et règle ses comptes. Dans une longue interview accordée à Siham TV sur YouTube, la chanteuse revient sur l'énorme polémique suscitée par sa participation à l'Eurovision en 2023, où elle a fini à la 16ème place avec sa chanson "Evidemment". Durant l'entretien, l'artiste explique longuement et sans fard sur l'envers (ou plutôt l'enfer) du décor. « Je reçois un appel (...) dans la nuit : "Il faut que tu te décolores les cheveux. T'es arabe, avec les cheveux bruns tu as l'air trop arabe, quand tu es blonde, tu as l'air moins arabe, et les Français n'aiment pas les arabes". Pour moi, c'était du racisme ! » balance celle qui dit avoir vécu « l'enfer du début à la fin » : « Ça a été l'expérience la plus traumatisante, pas à cause des médias, avant même d'arriver à Liverpool, c'était l'enfer. (...) Tu deviens juste une poupée. Le mot c'est que tu es une prostituée. C'est comme ça que je l'ai vécu ».

"On m'a dit 'Tu fais honte à la France' "

Des propos chocs, même si France Télévisions délivre un droit de réponse à Purecharts et dit apporter « son soutien à la cheffe de la délégation française à l'Eurovision compte tenu des propos diffamatoires et outrageants tenus par La Zarra ». Dans le reste de l'interview, La Zarra revient également sur son "toz", son geste qui a déclenché une énorme polémique durant la finale. En effet, au moment d'accorder les points à la France, on a pu voir la représentante tricolore faire un geste, s'apparentant à un doigt d'honneur, face caméra et en direct, avec un énorme scandale à la clé. Pour elle, ce "toz" est comme un lâcher-prise après tout ce qu'elle a vécu pendant des mois : « C'est pas grave, je m'attendais pas à gagner. Je disais "On va gagner" mais c'est parce que y'avait l'autre en arrière : "Dis qu'on va gagner !" ». Regrette-t-elle aujourd'hui d'avoir fait ce "toz" ? Pas du tout, bien au contraire ! « Je suis très contente de l'avoir fait et je le referais encore et encore. Ça m'a permis d'avoir la paix. C'est pas un fuck. (...) C'était pas du tout pour les téléspectateurs, c'est ça que les médias [ont pas compris] » assure-t-elle désormais.

"Rien à foutre !"

Toutefois, l'interprète du tube "Tu t'en iras" dit n'avoir pas été offensée par l'énorme polémique et l'acharnement médiatique qui a suivi. Elle dénonce même une sorte d'hypocrisie des Français : « Après, est-ce qu'ils sont offensés quand il y a des Depardieu qui sont excités par des petites filles de 7 ans ? Quand le président Macron veut le défendre à la télé ? Souvent, ça revenait : "Tu as fait honte à la France". Je suis désolée, la France à une histoire coloniale. Il n'y a aucun pays en Europe ou en Afrique qui va dire : "On déteste la France à cause La Zarra". Ça fait pas de sens ». Et l'artiste de poursuivre : « Me faire insulter à CNews par un gars qui a été condamné pour détournement de mineurs, comment veux-tu que je prenne ça au sérieux ? Ils m'insultaient, moi j'étais en Italie en train de prendre des Spritz servis par Paolo, rien à foutre ! ».




La Zarra explique qu'on lui a « demandé de parler à la presse » pour s'excuser : « Voilà je me suis justifiée quoi... Ça sert à rien de se justifier, surtout aux médias français ». Quant à son boycott par un festival, l'artiste parle d'un "deux poids deux mesures" : « Contractuellement, ils n'avaient pas le droit de me déprogrammer. Ce qui m'a énervée, c'était les gens avec qui je travaillais, on va dire Play Two pour la tournée (...) je disais "Vous représentez des artistes qui ont fait des crimes plus graves que je ce que j'ai fait, et ça ne vous dérange pas" ». Aujourd'hui, c'est donc en totale indépendance que La Zarra poursuit sa carrière, afin de donner naissance à son deuxième album. Elle a d'ailleurs dévoilé un titre inédit nommé... "Diva". De quoi rajouter de l'huile sur le feu...