Crédits photo : Rolling Stone Magazine
Harry Styles est « l'homme le plus désiré au monde » selon le magazine Rolling Stone, qui consacre les 14 couvertures internationales de son nouveau numéro à Harry Styles. Une première depuis la création du magazine il y a 55 ans ! Devenu une icône pop mondiale depuis la pause entreprise par One Direction et le lancement de sa carrière solo, le chanteur anglais est sans aucun doute l'artiste incontournable du moment, aussi bien en musique, avec son tube planétaire "As It Was" et les chansons de son troisième album "Harry's House", qu'à la télévision ou au cinéma. « Tout dans ma vie ressemble à du bonus depuis "X-Factor". Passer à la télé et chanter. Je ne m'y attendais pas et je n'ai jamais pensé que ça arriverait » assure l'interprète de "Late Night Talking", qui a grandi sous le feu des projecteurs et appris, au fil du temps, à séparer sa vie privée de sa vie publique.

"Je n'ai jamais parlé publiquement de ma vie"

Actuellement en couple avec l'actrice et réalisatrice Olivia Wilde, le chanteur de 28 ans se montre très méfiant des fabulations sur ses relations personnelles et même sa sexualité, qui fait l'objet d'une attention accrue depuis qu'il a commencé à adopter un look androgyne dans son univers artistique. Sur la Une de l'édition française du magazine, Harry Styles porte par exemple un polo fait de perles et une jupe turquoise disco. « Je n'ai jamais parlé publiquement de ma vie en dehors du travail et j'ai constaté que ça m'a été bénéfique. Il y aura toujours une version d'un récit, j'ai juste décidé que je n'allais pas passer mon temps à essayer de le corriger » dit-il, en balayant d'un revers de la main les rumeurs.

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Il n'empêche qu'à l'instar de David Bowie, qui était ouvertement bisexuel, et Mick Jagger, qui ne le porte pas vraiment dans son coeur, Harry Styles s'est réapproprié les codes de la culture queer et de la communauté LGBTQ+. A des fins mercantiles, jugent ses détracteurs qui sont de plus en plus à élever leurs voix contre ce qu'ils appellent du "queerbaiting", le chanteur n'ayant, jusqu'alors, jamais explicitement indiqué son appartenance à cette communauté. Au détour de l'entretien, Harry Styles se défend contre ces critiques mais laisse planer le doute sur sa sexualité. « Parfois, les gens me disent : "Tu n'as été publiquement qu'avec des femmes", et je ne pense pas avoir été publiquement avec qui que ce soit. Si quelqu'un prend une photo de vous avec quelqu'un d'autre, ça ne veut pas dire que vous choisissez d'avoir une relation publique » botte-t-il en touche.

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"Tout le monde suit son propre chemin"

Car pour Harry Styles « tout le monde, moi y compris, suit son propre chemin pour comprendre la sexualité et chercher à être plus à l'aise avec elle ». En clair, l'artiste britannique refuse qu'on lui impose des étiquettes. Cette mise au point n'a toutefois pas eu l'effet escompté puisque une autre citation extraite de l'interview a remis de l'huile sur le feu. Harry Styles y évoque son rôle dans le drame "My Policeman" de Michael Grandage, qui raconte l'histoire d'amour impossible entre deux hommes dans l'Angleterre des années 50. « Dans les films, le sexe gay, c'est souvent juste deux mecs qui le font, et ça enlève un peu de tendresse. Il y aura, j'imagine, des gens qui regarderont ce film et qui étaient là à cette époque où il était illégal d'être gay, et [Michael] voulait montrer le côté tendre, aimant et sensible » confie-t-il à propos des scènes intimes du long-métrage.

Sur les réseaux sociaux, les internautes s'insurgent contre ce qui s'apparente à une représentation édulcorée des relations homosexuelles afin de ne pas froisser les esprits conservateurs. Une autre preuve, selon eux, du "queerbaiting" dont fait preuve Harry Styles pour entretenir sa popularité. Ce dernier qualifie pour sa part Twitter de « merdier plein de gens qui essaient d'être horribles avec d'autres gens » dans le magazine. Ça a le mérite d'être clair !