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Garou mène sa carrière comme il l'entend, à un rythme moins intense que dans le passé. « J'ai presque souvent honte d'être une personnalité, j'ai beaucoup de mal avec ce côté-là parce que je n'ai jamais voulu ça. Tout le côté fans... J'ai du mal avec ça. Je ne me sens vraiment pas plus important que quelqu'un d'autre. Je ne suis pas quelqu'un de plus important que le dentiste » a confié l'artiste récemment dans l'émission "En aparté" sur Canal+, lui qui est actuellement en tournée avec le spectacle "Up Scène" avant l'arrivée d'un nouvel album plus country-folk et qui se dit lui-même victime du « syndrome de l'imposteur ». Ravi d'avoir tout de même tissé un lien fort avec le grand public grâce à la comédie musicale "Notre-Dame de Paris" et son rôle phare de Quasimodo, celui qui chantait "Belle" avec Patrick Fiori et Daniel Lavoie est revenu sur le succès écrasant qui a fait basculer sa vie : « C'est trop pour un homme qui ne voulait pas, dont ce n'était pas du tout le parcours désiré, qui ne pouvait pas se rendre compte de ce qui se passait. C'était très naïf ».

"Je me suis réfugié dans la nuit"

A l'époque, Garou vivait un véritable « paradoxe » entre la scène et son quotidien. « J'étais imprégné de Quasimodo qui cherchait à se faire aimer et personne ne voulait lui, il était repoussant. Et à l'inverse quand le show finissait, je vivais complètement l'inverse, les gens me traquaient et moi j'essayais de me faire oublier. C'était bizarre à vivre » a analysé l'interprète de "Sous le vent", qui a d'ailleurs coupé les ponts avec Céline Dion, parlant même dans un sourire de « choc post-traumatique ». Ce qui est certain, c'est que cette soudaine notoriété a été compliquée à gérer pour le chanteur québécois : « Forcément, j'ai eu du mal à comprendre ce qui arrivait. En même temps, je me suis défouler dans la fête, c'était génial. La nuit c'était peut-être l'endroit où j'étais le plus normal, j'allais dans des endroits où les gens s'en foutaient un peu ». Car Garou ne s'épanouissait pas avec la célébrité : « J'avais des conversations beaucoup plus intenses que celles que je pouvais avoir dans la journée quand je marchais dans la rue où on me disait : "On peut avoir un autographe ? C'est Quasimodo !" On m'appelait même Esmeralda parfois ! ».

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Il le concède donc, il s'est « réfugié dans la nuit » pour fuir tout ce vacarme, ce qui l'a conduit dans des excès qui l'ont malheureusement mené à avoir un terrible accident de la route, alors qu'il se trouvait au volant de sa Ferrari. Garou a cru mourir : « J'ai compté à peu près six secondes où ma vie a défilé ». Avant de raconter son expérience qui l'a marqué à jamais : « J'ai réfléchi à des trucs techniques... Sur les six secondes, il y a eu deux secondes où j'ai vécu des heures de réflexion et les quatre autres secondes n'étaient que pour ma fille qui allait naître pas longtemps après : "Qu'est-ce qui va se passer dans sa vie ?" ».