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Camélia Jordana reviendra ce vendredi avec son nouvel album "Facile/Fragile". Un double projet, emmené d'ores et déjà par les succès "Facile" et "Silence", fruit de ses multiples influences et qui fera suite à l'insuccès de l'excellent "Lost", qui avait dérouté tant les médias que le public à sa sortie en 2019. Sur ce disque, composé de 20 chansons dont l'hymne féministe "Femmes" ou la magnifique ballade "Les garçons", « une déclaration d'amour très spontanée aux hommes », Camélia Jordana continuera d'aborder les sujets qui lui tiennent à coeur. A propos de "Les garçons", la chanteuse explique à Pure Charts, dans une interview à paraître ce week-end, que « c'était important pour les personnes qui écouteraient l'album de voir qu'on peut très bien être féministe et aimer les hommes ».

"C'est lié au fait que je sois une femme racisée"

Au passage, la chanteuse de "While You Breathe" nous a donné son point de vue sur la mauvaise image qui est souvent associée au féminisme. « Je crois foncièrement que c'est un vrai mythe, les féministes qui détestent les hommes. Au contraire. Je suis convaincue, en tant que féministe, qu'on a besoin des hommes pour réussir nos buts, à savoir l'égalité des droits entre les hommes et les femmes ». Pour Camélia Jordana, « les hommes seront les grands gagnants de ce combat », malgré « une perte de certains privilèges ». Très engagée dans ses chansons comme dans ses interviews, l'artiste de 28 ans est notamment revenue à notre micro sur les polémiques qui accompagnent régulièrement ses propos. Il y a eu ses déclarations sur les violences policières, puis sur les hommes blancs qu'elle disait « responsables de tous les maux de la terre, dans l'inconscient collectif », avant que son avis sur Catherine Deneuve ou Brigitte Bardot, qu'elle qualifie « d'antiféministes par excellence », en agace certains.



Des polémiques que Camélia Jordana met sur le compte de ce qu'elle représente. « Je pense que c'est lié au fait que je sois une femme, et une femme racisée qui plus est, que je sois une femme racisée descendante d'Algériens résistants contre la France, qui avant ça se sont battus pour la France. Ça fait un bon petit combo pour les personnes réacs, fachos et racistes » analyse la chanteuse, qui ne « (s)'explique pas » pour autant le déferlement de haine qu'elle subit, notamment sur les réseaux sociaux : « J'ai la chance d'avoir commencé ma vie professionnelle quand j'avais 16 ans et donc d'être exposée et considérée comme personnage public depuis mes 16 ans, donc ça fait douze ans. C'est presque la moitié de ma vie. J'ai vraiment appris à vivre avec ».

Ainsi, Camélia Jordana a pris l'habitude de susciter de vives réactions. « Avant, on me critiquait beaucoup sur la manière que j'avais de chanter, sur mon apparence, sur mon physique, sur ma voix, tout ce que je pouvais incarner et représenter. Aujourd'hui c'est sur ce que je dis. Ça ne m'a jamais arrêtée dans mes projets, dans la manière que j'ai de mener ma barque et ma carrière. Et c'est certainement pas aujourd'hui que ça va commencer » conclut-elle dans notre interview. Le message est passé !