Bestimage
Benjamin Biolay amorce l'arrivée de son nouvel album, baptisé "Le disque bleu" et prévu pour l'automne prochain. « J'avais commencé à vraiment entreprendre les chansons, même faire quelques démos en studio... Mais il y a un an et demi, je me suis dit : "Maintenant on arrête tout et on fait que ça" » confie le chanteur en interview dans l'émission "Décibels", lui qui a mis de côté ses projets pour la télévision ou le cinéma pour se plonger dans ce nouveau chapitre musical aux 24 chansons : « J'ai envie de retrouver mon amoureuse, la musique, ma guitare, mes chansons, ma vie. C'est la raison pour laquelle je suis là, la raison pour laquelle j'habite à Paris. Tout est conditionné par elle dans ma vie. (...) J'ai retrouvé un plaisir fou à écrire un album entièrement à la guitare, à l'ancienne. (...) C'était une année et demie d'écriture et d'enregistrement assez intense ».
"Il faut laisser le temps faire"
Trois ans après "Saint-Clair", Benjamin Biolay prépare ainsi la sortie de ce onzième et double album, influencé par les sonorités sud-américaines et déjà emmené par deux premiers extraits, "Adieu Paris" et "Juste avant de tomber", disponibles sur les plateformes de streaming. Ils donnent ainsi le ton des deux facettes de ce projet qui s'annonce dépaysant. Interrogé sur les ondes de la radio Ici (ex-France Bleu) sur la thématique de l'échec, l'artiste a avoué y penser encore, même après 24 ans de carrière. « Bien sûr, et puis ça arrive... Ça fait qu'il faut passer à autre chose sinon... Mais ça dépend, il faut laisser le temps faire. Mon disque qui n'a pas du tout marché et j'étais très surpris, c'était le troisième » se souvient Benjamin Biolay, qui est tombé de haut à l'époque. C'était en 2005 avec "A l'origine", qui contient notamment un duo avec Françoise Hardy, et écoulé à 35.000 exemplaires.
« J'étais sûr d'avoir fait la septième merveille du monde » atteste le chanteur, qui a cependant vu l'aura autour de ce projet évoluer avec les années : « Il y a des gens qui l'adorent. Quand je chante la chanson "A l'origine", les gens sont souvent très contents, pourtant ça a été un échec patent ». Serein face à ces trous d'air dans les carrières, Benjamin Biolay préfère relativiser sur la notion d'insuccès. « Parfois on n'est pas en phase avec ce qui se fait, ce qui s'entend. Ce n'est pas si grave » ajoute l'artiste de 52 ans, rappelant que beaucoup d'albums cultes ont été des échecs à l'instar de "Histoire de Melody Nelson" de Serge Gainsbourg en 1971 ou du premier disque du Velvet Underground en 1967.