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lundi 02 décembre 2019 16:58

Angèle : un concert déroutant et "brolesque" au Zénith de Paris

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Que vaut le phénomène du moment sur scène ? Pure Charts est parti voir la sensation Angèle lors de son passage au Zénith de Paris. Si la chanteuse a mis le feu et séduit un public familial, son concert a manqué de rythme. Décryptage.
Crédits photo : Bestimage
Pour les rares personnes qui en doutaient encore, il fallait être au Zénith de Paris pour prendre le pouls de l'incroyable phénomène Angèle. Ce week-end, la chanteuse aux 500.000 disques vendus en un an donnait trois concerts à guichets fermés dans la salle parisienne. Tout cela avant trois AccorHôtels Arena en février, eux aussi déjà complets. En ce samedi soir, les 6.000 spectateurs peuvent donc s'estimer chanceux. C'est d'ailleurs un public très familial qui garnit la salle. Le même qui se prêtera à un jeu étrange, celui de la "Kiss Cam" : amis, parents ou couples du public sont filmés par une caméra les poussant à s'embrasser sous les acclamations de leurs voisins d'un soir. Un étonnant moyen de passer le temps. 

Deux tubes... puis un long passage de ballades


Pour son arrivée, Angèle commence par le commencement en entonnant ses deux premiers tubes : "La thune" et "La loi de Murphy". Sur scène, le décor est sobre : deux cubes transparents où trônent un batteur et un claviériste, deux yeux géants miroitants ainsi qu'une galerie de spots. Accompagnée d'une demi-douzaine de danseurs, évoluant tel un gang, la chanteuse motive les premiers rangs composés des fans conquis d'avance. On aurait aimé que le concert entier soit à l'image de cette ouverture, à la fois pétillante, décomplexée et synonyme du cool. Il faudra attendre 50 minutes (!) pour vérifier ces trois adjectifs. Entre temps, Angèle nous propose une demi-heure composée principalement de ses ballades au piano : "Jalousie", "Nombreux", "Ta reine". Pas le plus judicieux pour motiver le public, qui connaît toutes les chansons par coeur, et même celles de la réédition sortie il y a trois semaines. Aussi improbable que cela puisse paraître, Angèle propose même un medley de ses « deux chansons préférées » : "The Look You Give That Guy" de EELS et... "Le coup de soleil" de Richard Cocciante. Pourtant, la plupart des jeunes fans connaissent le titre sur le bout des doigts. Ceux même qui n'étaient pas nés à la sortie du morceau en 1980.



« J'espère que cette chanson sera bientôt passée de mode » lance Angèle, toujours au piano. Le public exulte, il sait ce qui arrive. Sur scène, "Balance ton quoi" prend une autre tournure. Voir et entendre 6.000 personnes de tout âge reprendre en choeur l'hymne féministe du moment, le symbole est fort. A partir de là, le concert est véritablement lancé et ne s'arrêtera plus. Comme les tubes qui défilent. De "Perdus" à "Tout oublier" (oui, on a entendu « la grosse moula »), Angèle prend pleinement possession de l'espace grâce à ses hits et fait danser petits et grands. Et invite même un Kiddy Smile très en forme sur "Que du Love". Pendant l'interlude, Angèle diffuse un reportage humoristique dans lequel elle présente les coulisses de la tournée et ses équipes. Une vidéo très réussie où elle dévoile un côté plus drôle et spontané, qui tranche avec ses rares interactions avec le public durant le concert. Peut-être est-ce dû au stress ou à la grandeur du lieu...

"C'est pas compliqué d'être heureux"


Dans un costume doré et brillant, Angèle revient sur scène et enflamme la salle avec le sautillant "Flou", le fédérateur "Je veux tes yeux" ou encore une version longue et électro de "Flemme", en guise de faux final. Une demi-heure électrique et réjouissante qui rattrape la déception du début. Acclamée de vive voix, la sensation revient pour un dernier rappel (improvisé ?) pendant lequel elle reprend "Silence" de Damso et "J'ai vu" de Roméo Elvis. Les lumières des smartphones scintillent et les voix s'échauffent. Cet instant intime et solennel marque la fin d'un concert aussi surprenant qu'en demi-teinte. Si Angèle sait comment tenir la scène et son public, son show souffre malheureusement d'une construction inégale où les titres plus lents s'enchaînent et font retomber l'ambiance. Il aura donc fallu la deuxième moitié, plus best-of et entraînante, pour pouvoir entrer pleinement dans le show Angèle et chanter en choeur les tubes percutants et malicieux qui font d'elle la star qu'elle est. « C'est oui ou bien c'est non » chante-t-elle sur le refrain de son dernier tube. C'est un peu des deux, en vérité.

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