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samedi 15 août 2015 17:34

Sziget Festival : Ellie Goulding croquée à pleines dents par Marina and the Diamonds

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Sous la chaleur étouffante de Budapest, deux popstars made in UK sont venues souffler un vent de fraîcheur au Sziget Festival : Ellie Goulding et Marina and the Diamonds. Mais seule l'une d'entre elles nous a impressionnés. Récit !
Crédits photo : Montage Pure Charts / Fabien Chareix
Il suffit de jeter un coup d'oeil au programme du Sziget Festival cru 2015 pour se rendre compte de la nette domination des artistes britanniques sur la sphère musicale. Quatre soirs, quatre têtes d'affiche made in UK sur la Main Stage ! Robbie Williams, qui a ouvert lundi les hostilités avec une fougue et un sens du spectacle à toute épreuve, a laissé place à la grâce de Florence + The Machine puis à la poésie du trio Alt-J, témoins de la vitalité débordante qui anime nos voisins anglais. Jeudi soir, à 21h30 tapantes, c'est une chanteuse très en vue qui a été chargée d'assouvir la soif de sensation des festivaliers de l'île de la Liberté : Ellie Goulding. Hélas, la déception a été de mise...

Règlements de comptes à UK Corral


Assez curieusement, Ellie Goulding souffre d'un paradoxe entre son incroyable popularité, due à ses collaborations avec Calvin Harris (la bombe électro "I Need Your Love") et ses chansons pour la BO de "Hunger Games" ou "50 nuances de Grey", et la noirceur de son répertoire initial. Le plus gros tube de son deuxième album "Halcyon", odyssée mélancolique construite avec des mélodies cristallines et à fleur de peau ? "Burn"... Un hymne dancefloor présent sur la réédition de son disque, et qui dénote complètement avec le reste du projet. Cette ambivalence aurait pu donner naissance à un show passionnant, alternant hits en puissance et ballades confidentielles... si la chanteuse s'était montrée à un peu plus impliquée.

Car dès l'introduction, supposée être explosive avec "Outside", un autre duo partagé avec le hitmaker écossais, c'est le drame : une bande enregistrée qui défile et un playback à peine voilé. Pour une entrée en matière, c'est troublant ! L'opération sera répétée à quelques reprises malgré deux choristes en soutien, et même dans les moments chantées à pleine voix, on ne reste pas béa d'admiration. Côté présence, ce n'est guère mieux : Ellie Goulding a du mal à rentrer dans le show (la chaleur étouffante ?) et se montre presque timide face à l'immense foule. Quand elle propose sa version de "Where Are Ü Now", le tube de Jack Ü et Justin Bieber, on en vient presque à se poser la même question. Heureusement, plusieurs moments d'éclats viendront réchauffer les coeurs : l'excellent "Starry Eyed", sa reprise poignante de "Your Song" d'Elton John, la douceur de "JOY", qui se marie à merveille avec le timbre unique de la popstar... et "Love Me Like You Do", qui aura offert une belle conclusion collective. Insuffisant pour sauver un concert en demie-teinte.

Crédits photo : Fabien Chareix

Saison fructueuse


Pour le coup, on se demande bien pourquoi Marina and the Diamonds, elle, n'a toujours pas explosé sur la scène internationale. Moulée dans une combi violet et munie d'un couvre-chef "Froot", du nom de son troisième album, paru en mars, la chanteuse d'origine grecque a littéralement croqué le public du Sziget Festival pour sa venue programmée à 17h45, le lendemain. Très à l'aise, usant de son charme magnétique, tour-à-tour piquante, fragile, drôle ou séductrice, Marina sautille d'un bout à l'autre de la scène, joue avec ses musiciens, prend du bon temps et le partage. Une vraie showgirl !

La facilité avec laquelle elle s'approprie la scène est d'autant plus étincelante que l'échantillon proposé de ses trois disques s'avère savoureux. Entre les déflagrations électro-rock de "Bubblegum Bitch", avec lesquelles elle a ouvert le bal, et sa kyrielle de pop songs flamboyantes ("Radioactive", "Primadonna", "Blue"...), Marina conte ses romances déchirées ("Lies") et fend l'armure sur "Happy", le temps d'une interprétation bouleversante au piano. Un moment presque a capella qui montre toute l'étendue de sa palette vocale. C'est sur le détonant "How To Be A Heartbreaker" que le set s'achèvera dans une ambiance survoltée. Alors, une requête pour sa prochaine venue sur l'île de la Liberté : programmez-la à 21h30 !

Crédits photo : Fabien Chareix .
Pour plus d'infos sur Budapest, rendez-vous sur le site de l'Office de Tourisme de Hongrie !
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