Crédits photo : Bestimage
Olivia Ruiz aime nous « surprendre » et nous « sentir déroutés ». C'est ce que l'artiste et écrivaine chante sur son nouveau single "La réplique", prélude à l'arrivée d'un nouvel album - également intitulé "La réplique" - dont la date de sortie est fixée au 1er mars 2024. Soit huit longues années après "À nos corps-aimants" ! « Entre mes deux romans, les tournées de lectures musicales pour accompagner chacun d'entre eux, plus le spectacle "Bouches cousues", ça a été des années assez intenses dans de nouvelles sphères. J'étais très bien là-dedans, et ces derniers temps, j'avais envie de retrouver les palpitations de l'énergie qu'il peut y avoir dans un projet musical, et les tournées qui vont avec. J'ai eu les palpitations au ventre et l'envie de mouvoir mon bassin (sourire). Et je me suis retrouvée en studio ! » confie Olivia Ruiz dans une interview pour Purecharts, prête pour ce nouveau chapitre musical : « C'est un disque dont les héros sont souvent des héroïnes et puis, comme souvent, ça va parler d'amour, de lien à l'autre, de notre place dans le monde, de la bienveillance et de l'espoir ».

"Tout a changé en cours de route"

Ce retour médiatique coïncide, hasard du calendrier, avec le succès de la nouvelle saison de la "Star Academy" sur TF1. Si elle dit ne pas suivre l'émission (« J'ai pas la télé pour tout vous dire... »), Olivia Ruiz a un conseil aux élèves de la nouvelle promotion : « De se protéger et d'être surtout bien entourés, surtout au moment de l'après ». Car la chanteuse le sait d'expérience, le télé-crochet a des travers auxquels il est difficile d'échapper par la suite. A plusieurs reprises, Olivia Ruiz a fait part de sa « colère » d'avoir été « manipulée » par la chaîne et la production à l'époque. Invitée lundi dans l'émission "Culture médias" sur Europe 1, l'interprète de "Volver" a expliqué pourquoi elle gardait encore de la rancoeur contre le programme phare de TF1. « On pensait savoir où on mettait les pieds mais tout a changé en cours de route » a-t-elle confié à Thomas Isle.

"Des caméras dans la salle de bain, dans les chambres"

On l'oublie souvent mais avant de devenir le phénomène télévisuel et culturel des années 2000, la "Star Academy" était un échec cuisant. Malgré les gros investissements de la chaîne, dont la location du désormais célèbre château de Dammarie-Les-Lys, le télé-crochet était complètement boudé par le public lors de son lancement en octobre 2001. « Au départ on nous présente ça comme "Fame", comme une école. TF1 se défend de faire de la télé-réalité en disant : "Nous attention, on ne fait pas de la télé-poubelle, c'est pas le Loft. Soyons clair, on est sur un centre d'apprentissage". Et puis au bout de trois semaines, on nous dit : "Bon bah l'émission va s'arrêter, ça ne fonctionne pas" » s'est souvenue Olivia Ruiz. Alors, la chaîne a fait un virage à 360 degrés sur sa formule : « Le centre d'apprentissage s'équipe de caméras dans la salle de bain, dans les chambres, pour transformer les choses. On voit bien qu'il y a des travaux en train de se faire dans la maison, puis tout d'un coup ça décolle grâce à ça. Ce qui en dit long... ».

«Tout a changé en cours de route» : les confidences surprenantes d'Olivia Ruiz sur sa participation à la «Star Academy» https://t.co/KnJtheqxg5

— Europe 1 (@Europe1) December 11, 2023

A LIRE - "J'étais en larmes" : Olivia Ruiz, cette anecdote traumatisante à la Star Academy

Si la musicienne ne garde pas que des bons souvenirs de son passage à la "Star Academy", elle reconnaît aujourd'hui que la puissance médiatique de l'émission lui a été bénéfique pour sa carrière. « Définitivement, ça m'a aidée. Pour avoir accès à des maisons de disques, quand on vient de nulle part, on envoie son disque, il est en dessous de la pile et puis là c'est la loterie. Donc là, effectivement, le fait d'être un petit peu identifiée m'a permis d'aller à la rencontre des maisons de disques » estime Olivia Ruiz, même si certaines structures ont mis un frein à ses requêtes justement parce qu'elle portait l'étiquette "Star Academy" : « On me disait : "Mademoiselle, en termes d'images c'est trop lourd pour nous". Et puis j'ai quand même réussi à en convaincre un label de m'embarquer ». Avec le destin qu'on lui connaît !