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C'est d'ores et déjà l'un des grands succès de 2023. A partir du mois d'octobre prochain, Michel Sardou repart sur les routes pour une nouvelle tournée d'adieux... cinq ans après ce qui devait être son dernier tour de chant. Et pour son grand retour à la scène, le succès est au rendez-vous : plus de 100.000 places ont été vendues en huit heures et de nombreux concerts affichent complet ! Ne tardez donc pas pour prendre vos places pour cette tournée nommée "Je me souviens d'un adieu", qui s'achèvera les 16 et 17 mars 2024 à Paris La Défense Arena. « Je voudrais montrer aux spectateurs quelque chose qu'ils n'ont pas déjà vu. Je ne veux pas faire de copié-collé de mes récitals d'avant avec les mêmes chansons. Il y aura évidemment les grands succès, je ne peux pas les retirer, mais ils seront traités d'une façon spéciale » prévient le chanteur de 75 ans dans une interview pour Actu.fr.

"J'ai toujours été traité de réac"

Nul doute que le public pourra s'époumoner sur ses grands tubes que sont "Les lacs du Connemara", "La maladie d'amour" ou "Je vais t'aimer". Il faut dire que les chansons de Michel Sardou ont marqué les esprits et même parfois créé le scandale en raison de paroles jugées polémiques. C'est notamment le cas de son premier succès, "Les ricains" (1968), où il chante : « Si les Ricains n'étaient pas là / Vous seriez tous en Germanie / À parler de je ne sais quoi / À saluer je ne sais qui ». « Quand j'ai écrit "Les Ricains", la gauche m'a traité de facho, les gaullistes d'emmerdeur. Après, les réputations restent » se souvient-il en grimaçant. Une réputation sulfureuse qui lui collera à la peau toute sa carrière, puisqu'il va être tour à tour accusé d'homophobie ("Le rire du sergent"), de fascisme ("J'habite en France") ou de sexisme ("Villes de solitude") à travers ses succès.

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Ces textes polémiques passeraient-ils aujourd'hui ? Interrogé sur sa chanson "Chanteur de jazz" où il décrit « des nuées de pédales sortaient de Carnegie Hall », Michel Sardou l'affirme : « Bien sûr qu'on peut ! ». Car le chanteur rappelle avoir « été favorable au mariage pour tous » et précise : « Tout le monde sait que je ne suis pas homophobe, tout le monde sait que je me fous complètement de la vie privée des gens. On peut toujours le chanter, en tout cas moi je peux le chanter. Je ne vais pas changer les paroles pour sacrifier au bon ton actuel que je trouve très exagéré ».

"Ils se trompent"

« La vie privée des gens ne devient pas un sujet de chanson, des attaques ou des critiques » estime l'artiste, qui se défend face aux critiques qu'il reçoit depuis le début de sa carrière : « Il y aura toujours des gens pour me traiter de réac, ce à quoi j'ai eu droit toute ma vie. J'ai toujours été traité de réac, de fasciste, pourtant je suis populaire donc ça prouve qu'ils se trompent ». En juin dernier pour Paris Match, Michel Sardou évoquait déjà ses chansons polémiques et clamait clairement : « En réalité, ceux qui me critiquaient n'écoutaient pas ». Le message est passé !