Accueil > Actualité > C'est dit ! > Actualité de Michel Sardou > Michel Sardou revient sur ses chansons polémiques : "On m'a traité de fasciste"
lundi 06 juin 2022 10:36

Michel Sardou revient sur ses chansons polémiques : "On m'a traité de fasciste"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Michel Sardou a souvent créé la polémique au cours de sa carrière avec certains titres. Interrogé à ce sujet par Paris Match, le chanteur de 75 ans revient sur les différents scandales et se désole d'avoir été "caricaturé en mec de droite".
Crédits photo : Bestimage
Les chansons de Michel Sardou sont à l'honneur de la comédie musicale "Je vais t'aimer", actuellement en résidence à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt jusqu'au 19 juin. L'occasion pour des dizaines de milliers de spectateurs de réentendre le répertoire culte du chanteur de 75 ans comme "Le France", "La java de Broadway" ou "Je viens du Sud". Pourtant, ledit répertoire a valu au chanteur de nombreuses polémiques au fil des ans, comme avec son premier succès "Les Ricains" en 1967, dans lequel il chante : « Si les Ricains n'étaient pas là / Vous seriez tous en Germanie / À parler de je ne sais quoi / À saluer je ne sais qui ». Des critiques sur lesquelles il revient aujourd'hui à l'occasion d'un long entretien pour Paris Match.

Le player Dailymotion est en train de se charger...


"Je n'ai pas toujours été compris"


L'artiste, qui dit « réfléchir » à un potentiel retour musical, reconnaît n'avoir « pas toujours été compris » avec ses textes : « J'ai souvent été combattu, mais j'ai toujours été sincère. Cela a commencé dès le début, en 1967, avec "Les Ricains". On m'a traité de fasciste parce que je rappelais simplement aux gens que, sans les Américains en 1944, on serait dans la merde ». Malgré les polémiques, Michel Sardou se réjouit d'avoir « toujours été en avance sur [son] temps ». Preuve en est avec "Le privilège", une chanson « sur les jeunes homosexuels » écrite en 1990 « bien avant le mariage pour tous ». Un titre né suite à un pari avec Charles Aznavour, qui avait été l'un des premiers à aborder ce sujet jadis tabou avec "Comme ils disent" : « J'ai parié avec lui que j'en ferais une. J'ai longtemps mûri mon texte ». Il décrit "Le privilège" comme une « chanson difficile sur un thème sérieux » mais dont il est « fier » : « J'étais pour le mariage pour tous et j'ai toujours trouvé ça normal. Dans les manifs, j'ai même vu des pancartes sur lesquelles il était écrit "Même Sardou est pour" ».

"Ceux qui me critiquaient n'écoutaient pas"


Autre chanson qui a créé la discorde, "Les villes de grande solitude" là aussi composée « bien avant les problèmes dans les banlieues ». L'artiste déplore qu'il a été mal compris : « Je raconte l'histoire d'un taré qui dit : "J'ai envie de violer des femmes". Du coup, on a dit : Sardou viole les femmes ! En réalité, ceux qui me critiquaient n'écoutaient pas ». Au vu de ses morceaux souvent critiqués, Michel Sardou aurait-il pu mener la même carrière aujourd'hui à l'heure de #MeToo ? « Pourquoi pas ? Bien sûr, il y a des chansons qui n'ont pas plu aux féministes. J'étais caricaturé en mec de droite » confesse-t-il, lui qui assure qu'aujourd'hui, on le voit désormais « presque comme un sage, parfois même un visionnaire ». Seul petit bémol ? Il déplore que « la génération actuelle, c'est chacun dans son coin » par rapport à « l'esprit de bande » des années 60 et 70 avec Johnny Hallyday, Claude François ou Eddy Mitchell, « des vrais copains sans aucune rivalité ».
Toute l'actualité de Michel Sardou sur son site internet officiel et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Michel Sardou.

Charts in France

Copyright © 2002-2024 Webedia - Tous droits réservés

  • A propos de Pure Charts
  • Publicité
  • Politique de cookies Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Nous contacter