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Kendji Girac est toujours hospitalisé au centre hospitalier Haut-Lévêque à Pessac, après avoir été blessé par balle dans la nuit de dimanche à lundi à Biscarosse. Opéré en urgence pour une plaie au niveau du thorax, le célèbre chanteur gitan, désormais tiré d'affaire, a été entendu dans la journée de mercredi durant trois heures par les enquêteurs de la section de recherches de Pau. L'interprète du tube "Andalouse" défend la thèse d'un « tir accidentel » après l'acquisition d'une arme à feu lors d'une brocante la veille. Seulement, lors d'une conférence de presse organisée ce jeudi après-midi, le procureur de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, a écarté formellement cette piste, s'appuyant sur une expertise balistique. « Un accident, un tir intempestif, qui est de manière générale extrêmement peu probable s'agissant d'arme de poing de cette nature, est jugé impossible dans le cas d'espèce » a déclaré le magistrat, en dévoilant les éléments troublants recueillis par différents témoignages.

L'artiste aurait "simulé un suicide"

Selon la reconstitution des faits, Kendji Girac a passé la journée de dimanche en famille au salon nautique d'Arcachon, avant de se rendre au casino de Biscarrosse avec un groupe d'une quinzaine d'individus à l'issue d'une soirée couscous. Le chanteur aurait quitté l'établissement vers 23h et serait rentré dans sa caravane, où une dispute aurait éclaté avec sa compagne Soraya Miranda. D'après l'audition de la mère de sa fille Eva Alba, « deux altercations verbales » ont éclaté entre le couple. La jeune femme a raconté aux autorités avoir demandé à l'artiste de baisser la musique « qu'il écoutait trop fort », avant que celui-ci ne parte l'écouter dans sa voiture. A son retour, le chanteur, « agité », aurait alors « simulé un suicide » pour « faire peur à sa femme », en « omettant » de vérifier si l'arme était chargé, ce qui aurait provoqué ce tir et cette grave blessure. « Aucune trace de dispute physique ou de violence n'ont été observées » a indiqué le procureur.

Des traces de cocaïne retrouvées dans le sang

Dans son témoignage, Soraya Miranda relate le comportent erratique de Kendji Girac, qui se trouvait « dans un état second ». Son taux d'alcool à 5h du matin, au moment des faits, « est estimé à 2.5g/l de sang » d'après l'enquête. Kendji Girac est décrit par sa compagne comme « l'objet de cuite de plus en plus longues qui pouvaient durer jusqu'à 48h, où il faisait n'importe quoi ». Elle a également confié que le musicien consomme de la cocaïne « une à deux fois par semaine ». « La présence de métabolite permet de confirmer la consommation de cocaïne » vers 2 heures du matin, a précisé le procureur Olivier Janson. Lors de son audition, Soraya Miranda a toutefois affirmé que Kendji Girac n'a jamais été violent avec elle ni sa fille, mais qu'il pouvait « casser des objets quand il était dans cet état là ». Elle a également expliqué que leur union « avait suscité peu d'enthousiasme » de la part de leurs familles respectives puisqu'elle ne fait pas partie des gens de la communauté du voyage. Son « côté féministe » dérangeait et suscitait « des réticences ».

Kendji Girac dit avoir "simulé un suicide" pour "faire peur à sa femme", affirme le procureur pic.twitter.com/cLtuICzGag

— BFMTV (@BFMTV) April 25, 2024

Toujours selon Soraya Miranda, Kendji Girac aurait déjà affirmé dans le passé « qu'il allait se mettre une balle » après une dispute. Le procureur a ainsi évoqué durant la conférence de presse le « tabou » du suicide dans la communauté des gens du voyage, et précisé que la tentative de suicide n'est pas pénalement réprimable : « La justice s'arrêtera là-dessus ». Divers analyses sont encore en cours.