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Camille Lellouche est partout en cette fin d'année 2021. Et pour cause, l'humoriste et chanteuse, récompensée d'une Victoire de la Musique pour son duo à succès "Mais je t'aime" avec Grand Corps Malade, a sorti le 21 novembre son premier album "A". Un disque intime où l'ancienne candidate de "The Voice" se met à nu. La chanson "N'insiste pas", sur les violences conjugales, est notamment inspirée de sa propre expérience, elle qui a été battue lorsqu'elle était âgée de 19 ans. « Je fais ça pour toutes les femmes qui le vivent au quotidien, c'était mon devoir (...). Je n'arrivais plus à le cacher. Physiquement parlant, c'est quelque chose qui m'éprouve encore » affirme-t-elle aujourd'hui sur Europe 1 après son témoignage choc dans l'émission "Sept à huit". L'artiste dit avoir reçu « énormément de bienveillance, d'amour et de compréhension » après la diffusion de son histoire : « Je devais en finir, c'est pour ça qu'il y a des chansons et un sketch ».

"Mon grand-père, c'était mon héros"

Pour présenter ce premier projet musical, Camille Lellouche court les plateaux de télévision et a répondu à l'invitation de Michel Drucker pour participer à "Vivement dimanche" dimanche sur France 2. L'artiste de 35 ans a pu se retrouver sur le célèbre canapé rouge avec Grand Corps Malade, afin notamment d'évoquer sa famille, dont sa mère qui l'a initiée au piano dès l'âge de 4 ans. Très proche des siens, l'interprète de "T'es où" en a profité pour exprimer sa gratitude et sa plus profonde admiration pour ses grands-parents, « des rescapés de la Shoah ». Avec émotion, la chanteuse est revenue sur leur histoire durant la Seconde guerre mondiale. « Mon grand-père, c'était mon héros. Mes grands-parents étaient déportés. Ce sont des gens qui reviennent de loin » a-t-elle confié à l'animateur, émue d'évoquer cette épreuve terrible qui a profondément bouleversé leur existence : « Mon grand-père était catholique résistant et ma grand-mère, évidemment, d'Europe de l'est, de la Pologne. Il a été là en tant que résistant ».

INTERVIEW - Camille Lellouche : "Mon but, c'est d'apporter des émotions aux gens"

Modèle de courage, le grand-père de Camille Lellouche a tout abandonné lorsqu'il a su que sa bien-aimée avait été déportée. « L'amour de sa vie a été prise dans les camps de concentration, et quand elle s'est fait prendre, il est allé se rendre pour être déporté pas loin d'elle » a-t-elle expliqué, la gorge nouée. Avant d'apporter une note d'espoir à ce récit terrible, puisque ses grands-parents ont survécu à l'enfer des camps de la mort : « Ils sont revenus, les deux. Sinon ma mère ne serait pas là, et moi non plus ». L'an dernier dans l'émission "Clique" sur Canal+, Camille Lellouche avait été émue aux larmes en détaillant le traumatisme de ses aïeuls. « Mes deux grands-parents ont été déportés. Ma grand-mère n'en parlait jamais parce qu'elle s'est faite sûrement violer dans les camps et mon grand-père était dans un camp de travail. Il en parlait plus avec moi parce que nous étions très très proches, c'était mon deuxième papa » révélait alors l'humoriste, en souvenir de celui qui avait fait la paix avec son passé en écrivant l'ouvrage "Les coquelicots de la liberté" : « C'est moi qui lui avait dit d'écrire ce livre pour qu'il y ait une trace ».